Rien de mystérieux derrière ce titre : il sera juste question d'amour de la bande dessinée sous toutes ses formes dans notre prochain numéro d'"Enquêtes de Région" en Grand Est : "Dessine moi une BD". Voici trois raisons de ne pas le manquer.
L'univers de la bande dessinée, c'est le programme proposé par les équipes d'Enquêtes de Région. Le Grand Est n'est pas en reste en matière de BD, voici trois bonnes raisons de regarder dessine-moi une BD en replay à la fin de cet article.
1. Parce qu'on est tous des bédéastes en puissance
Des quoi ? Des bédéastes. Des auteurs de BD si vous préférez. Il y a ceux qui crayonnent depuis tout petits, et qui, à l'instar de la prose de monsieur Jourdain dans Le Bourgeois gentihomme de Molière, font de la BD sans le savoir. Ainsi Zoé Thouron, qui bénéficie certes d'un contexte familial favorable au dessin, se souvient qu'elle dessine "depuis qu'elle sait tenir un crayon". Son confrère, le Mosellan Charlie Zanello dont la biographie mérite d'être connue ne revendique aucune vocation a le trait tout aussi juste que Zoé, "qui fait mouche".Notre plateau de tournage s'est installé au coeur de la librairie spécialisée en BD à Nancy, La Parenthèse, redevenue essentielle. Si le Villeruptien Baru, raconte qu'il est venu sur le tard (17 ans) à la bande dessinée, c'est par le biais du choc qu'il a ressenti à la fermeture des hauts fourneaux. Quant au Nancéien d'adoption Romain Dutreix, qui répond également aux questions de notre journaliste Sylvie Malal, il revendique sa méthode d'autodidacte. Ils ont juste continué plus longtemps que les autres à faire courir leur crayon sur le papier, comme certains continuent de noircir des pages de mots, ou d'autres préfèrent en chanter. Comme s'ils avaient conservé une part de leur imaginaire d'enfant, là où la plupart y renonce.
2. Parce qu'il n'est jamais trop tard
Si vous n'avez pas la chance d'être autodidacte, comme ces auteurs pré-cités, que vous faites partie de ceux, pour qui, devenir illustrateur et/ou auteur est le rêve, il vous reste la voie des écoles. D'une part, ça a le mérite de rassurer les parents. D'autre part, à défaut de vous apprendre à dessiner - ce que, sans nul doute, vous savez déjà faire - c'est l'occasion de vous ouvrir aux autres talents et de vous créer un réseau.La Haute Ecole des Arts du Rhin (Hear) à Strasbourg vous offre cette opportunité. L'école, créée dans l'esprit de Mai 68, peut se targuer de compter parmi ses anciens des auteurs à succès comme Blutch, Catel, Marjane Satrapi ou même John Howe qui a travaillé sur l'univers du Seigneur des anneaux. Où vous apprendrez que l'un des concepts essentiels à la bonne BD, au-delà du fameux rapport texte image (RTI), c'est d'être lu et compris par les lecteurs.
3. Parce que le 9e art fait des heureux
Hergé le revendiquait dans le Journal de Tintin: "de 7 à 77 ans". Mais plus largement, au-delà d'une question d'âge, le neuvième art est universel. Pour preuve les albums d'Astérix sont traduits dans 111 langues et dialectes, même en patois vosgien, c'est dire.Ainsi, les fans de tous genres et de tous âges fleurissent un peu partout sur la planète. Dans les catégories des fans, il y a les classiques, du simple lecteur, au collectionneur compulsif. Et il y a les extra-fans, la gamme luxe du fan. Les passionnés, les fervents, les exaltés. Ainsi, Ludwig à Charleville-Mezières, fondu de manga qui a dû déménager sa collection qui menaçait de faire effondrer le plancher de son grenier. Et en a profité pour repenser de manière très personnelle son mode de classement des séries. Ou encore Jérôme à Châlons-en-Champagne, créateur du fanzine Egoscopic, dans lequel une trentaine d'auteurs de BD ont livré quelques pages spécifiques et dont le numéro 18 sortira en janvier 2021.
Le replay ci-dessous avec un bonus
Retrouvez sous forme de vidéo en ligne, la BD Phallaina de Marietta Ren créée par le studio Small Bang, disponible sur France.tv.