Les Républicains se sont écharpés mardi soir en bureau politique autour du programme des législatives. Entre les pro-Baroin qui veulent prendre leur revanche sur la présidentielle et ceux qui plaident pour une coalition avec Emmanuel Macron, comme la sénatrice Fabienne Keller, rien ne va plus.
La nouvelle mouture du projet législatif adopté mardi soir par LR et présenté mercredi matin par François Baroin, qui mènera la campagne, promet baisses d'impôts et hausse du pouvoir d'achat.
Exit la hausse de deux points du taux de TVA et la réduction de 500.000 fonctionnaires en cinq ans. La défiscalisation des heures supplémentaires réapparait dans le projet des Républicains, tout comme la baisse de 10% de l'impôt sur le revenu ainsi que la modulation du temps de travail prônée par Alain Juppé.
Malgré cela, la fracture s'élargit. Certains noms circulent avec insistance depuis quelques jours pour le poste de Premier ministre d'Emmanuel Macron,comme celui celui d'Edouard Philippe, député-maire LR du Havre et proche d'Alain Juppé.
Juppéiste de la première heure, la sénatrice bas-rhinoise "est aussi dans une démarche constructive" avec le nouveau président de la République. Comme Bruno Lemaire et Xavier Bertrand, elle a défendu cette position mardi soir au bureau politique de LR, qui s'est déroulé dans une ambiance "tendue".
Bur Pol #LR : je défendrai l'objectif d'une coalition plutôt qu'une confrontation. Il faut construire avec @EmmanuelMacron et non contre lui
— Fabienne Keller (@fabienne_keller) 9 mai 2017
Patrick Hetzel, député de la 7ème circonscription et candidat aux législatives, ne dévie pas de la ligne officielle de LR qui espère pousser Emmanuel Macron à une cohabitation : "On verra le résultat des législatives le 18 juin et en fonction de cela, on avisera. Mais je ne suis pas tenté par les aventures individuelles".
#Presidentielle2017 : je mènerai le combat des élections législatives aux côtés de @francoisbaroin
— Patrick Hetzel (@patrickhetzel) 7 mai 2017
Olivier Becht, candidat dans la 5ème circonscription du Haut-Rhin est plus mesuré : "Pas de chèque en blanc, mais pas d'opposition systématique"