Plus de 3.000 offres sont à pourvoir dans la restauration, en Alsace. Chefs de partie, serveurs, le manque se fait ressentir dans tous les domaines et si le phénomène n'est pas nouveau, il ne risque pas de retomber à l'approche des fêtes.
Sur internet les offres d'emploi dans le domaine de la restauration pleuvent. Plus de 3.000 offres sont à pourvoir en Alsace selon l'Union des Métiers et des Industrie de l'Hôtellerie. Chefs de partie, serveurs, le manque se fait ressentir dans tous les domaines et si le phénomène n'est pas nouveau, il ne risque pas de retomber à l'approche des fêtes.
"Il nous manque continuellement cinq personnes dans notre winstub" pour la première année, Eric Libbra a dû refuser du monde dans sa winstub colmarienne par manque de personnel. "Nos serveurs touchent 2.000 euros sans les pourboire, vous ne pouvez pas dire qu'ils ne sont pas payés" poursuit-il mais personne ne vient. Le manque de personnel est un problème qui est une réalité pour la plupart des restaurateurs de la région. L'an derniers ils ont manifesté leur désespoir par dizaines place Kléber à Strasbourg et cet été de nombreuses terrasses ont refusé du monde faute de personnel.
Face à la situation certains ont décidé de fermer les portes de leur établissement le week-end, d'autres proposent des horaires aménagés pour que leurs salariés ne fassent pas deux services consécutifs. Mais le vrai problème et le manque d'envie des jeunes apprentis. "Le salaire n'est plus un problème" selon les chefs que nous avons rencontré. "Je gagne correctement ma vie" nous dit ce chef de partie qui travaille depuis plusieurs années dans cette profession avouant que les débuts ont été difficiles mais que le plus important est d'être plein de bonne volonté.Alors que faut-il faire?
Au CFA de Colmar qui accueille 330 apprentis cette année, les formateurs tentent de redorer le blason. Montrer que le métier peut-être l'un des plus beaux, voici le but, aujourd'hui, de ceux qui forment les professionnels de demain. "Quelqu'un qui a envie peut aller très loin" disent-ils tous "il faut juste le vouloir" voici tout le problème. Un problème d'autant plus grand pour les jeunes qui sortent d'un lycée hôtelier et qui auront moins été confrontés au monde de l'entreprise. Dans un CFA ce travail en entreprise prédomine et les vocations sont nombreuses. Jérome Jelsch apprenti en 1ère année de BP à Colmar a toujours voulu faire ce métier : "J'aidais déjà ma grand-mère étant tout petit, j'adore ça faire la cuisine". Aujourd'hui, l'Alsace compte plus de 30.000 salariés dans la restauration et seuls quelques centaines d'apprentis sont diplômés chaque année. Certains chefs et hôteliers demandent au gouvernement de pourvoir embaucher des migrants pour faire face à la situation.Montrer que le métier est beau