Le nom du successeur de Philippe Richert à la tête du conseil Régional du Grand Est sera connu dans les prochains jours. Le nombre de candidats s'est restreint après le jet d'éponge du député des Ardennes Jean-Luc Warsmann. Revue des troupes restantes.
Le conseiller régional LR-Les Constructifs et député des Ardennes Jean-Luc Warsmann a dit non, dimanche 1er octobre 2017 à l'occasion de l'émission politique de France 3 "Dimanche en Politique Grand Est".
Ils ne sont donc plus que quatre, tous membres de la majorité, à pouvoir prétendre à la succession du démissionnaire Philippe Richert.
Jean Rottner, l'héritier naturel
Alsacien comme le sortant, le maire de Mulhouse (68) a pour lui d'être LR et vice-président aux territoires.Cette connaissance du maillage des Pays de la Région Grand Est lui permet (potentiellement) de parler au nom de tous sans privilégier personne.
Elu depuis 2004, il connaît également bien les rouages de l'institution territoriale
disent les opposants à sa nomination, "dans un hémycicle où une majorité d'élus son Lorrains".Oui mais "il est alsacien"
En résumé, un peu de recentrage géographique serait souhaité après une présidence Richert dont il se dit qu'elle a largement favorisé l'Est du massif Vosgien...
Problème supplémentaire : est-il raisonnable de désigner un Alsacien qui va devoir gérer cette fronde visant à la scission d'avec la Lorraine et la Champagne-Ardenne.
Jean-Luc Bohl, l'intérimaire
Le maire UDI de Montigny-lès-Metz était déjà arrivé (presque) par hasard à la tête de Metz-Métropole, le voila propulsé président par intérim de la Région Grand Est par la grâce de sa place de premier vice-président qu'il a récupéré après le retrait de l'autre mosellan Patrick Weiten. Un nouvel heureux hasard lui permettra-t-il de garder le poste ?Rien n'est moins sûr. d'autant qu'il faudrait alors à Jean-Luc Bohl abandonner le mandat métropolitain messin. Il en rêve et pas seulement en se rasant; mais le rêve risque d'être de courte durée pour une raison au moins : Les Républicains ne laisseront pas la place à un UDI...
Valérie Debord, l'outsider
Une femme à la tête de la Région Grand Est, ce serait un première.Doublement symbolique puisque l'adjointe au maire de Nancy représenterait un recentrage vers la Lorraine. D'autant qu'elle autant appréciée à droite qu'à gauche.
Vice-présidente de la métropole du Grand Nancy et 4e vice-présidente de la Région Grand Est, elle est un pilier national du parti Les Républicains, ce qui serait un troisième atout pour les anti-Rottner...
David Valence, le jeune loup des Vosges
Il est d'abord Vosgien. donc à cheval sur la Lorraine et l'Alsace. et le maire de Saint-Dié-des-Vosges. Et a pour lui la fougue du trentenaire qui bouscule souvent à bon escient.Mais sa jeunesse peut aussi le desservir, d'autant que son appartenance à l'UDI pourrait bien lui fermer la porte pour les puristes de la majorité régionale. Même s'il revendique une forte filiation avec le Général de Gaulle.
Alors qui pour succéder à Philippe Richert ?
Réponse en principe dans les prochains jours avec l'annonce par le groupe majoritaire de son candidat.
Mais l'élection elle-même ne devrait pas intervenir avant le 20 octobre. Largement le temps de faire encore bouger les choses...