Le groupe de matériel bureautique Ricoh, basé à Wettolsheim dans le Haut-Rhin, va licencier moins de personnel qu'annoncé. Un accord syndicats - direction a été signé ce matin: le nombre maximum de départs est désormais fixé à 204. Le porte-parole de l'intersyndicale nous explique.
La période de départs volontaires s'ouvre maintenant et se terminera le 9 octobre. Il s'agit d'un temps où les volontaires soumettent leur dossier de projet de départ. Car n'est pas indemnisé qui veut. "Il faut présenter un projet validé par l'employeur. Cela sera peut-être une retraite anticipée, un CDI ailleurs, une création, reprise ou extension d'entreprise." Bref, seuls les projets qui obtiendront le feu vert permettront à leur concepteur de prétendre à la rupture à l'amiable pour motif économique. Autrement dit à avoir accès au sésame des indemnités.
Ceux qui ne pourront en aucun cas rester
D'autres, sans projets de ce type cette fois, partiront aussi, mais parce qu'ils n'ont n'aura pas la capacité physique de rester. La suppression de deux ateliers bien particuliers va forcément générer des départs. "On y avait installé des postes aménagés pour les personnes qui ont fait trente ans de travail à la chaîne d'assemblage et qui ont le dos cassé. Ceux-là ne pourront pas être déclarés aptes à travailler sur un nouveau poste où ils auront 25 kilos à porter. Seulement quand tous ces cas auront été étudiés, on connaîtra le chiffre réel des départs."
Un plan social bien négocié
Le catalogue d'accompagnement des mesures est paru ce matin. Y figure les sommes attribuées aux départs volontaires. C'est ce qui va en fait déclencher le nombre de départs volontaires. Et a priori, ce cahier est plein de "bonnes mesures d'accompagnement". "Un salarié qui a trente ans d'ancienneté va toucher dans les 100 000 euros ou plus, sans oublier d'autres indemnités. Apparemment le point d'information conseil de l'entreprise est débordé, tout le monde veut partir" dit le syndicaliste, en précisant que "si ce plan social a été aussi bien négocié, c'est grâce à la mobilisation des syndicats et des salariés." L'Etat des lieux exact sera connu décembre, on ne saura qu'à ce moment-là combien de salariés quitteront vraiment l'entreprise...et combien seront prêts à rester pour continuer à la faire tourner.