Après quatre mois de mobilisation, les gilets jaunes mosellans ont voulu montrer qu'ils étaient toujours là. Un rassemblement et une grande marche ont réuni plus d'une centaine de manifestants ce samedi 16 mars à Sarrebourg.
Quatre mois après la naissance du mouvement, le 17 novembre 2018, et au moment où le grand débat national s'achève, les gilets jaunes défilent à Sarrebourg (Moselle), ce samedi 16 mars 2019. A 10 heures, ils étaient une centaine à se rassembler au rond-point de la zone des terrasses de la Sarre de Sarrebourg. Avant de faire un barbecue géant à midi. La grande marche a débuté à 14 heures au départ du rond-point de la zone commerciale de Sarrebourg. Le cortège s'est ensuite dirigé vers le centre-ville.
On a appris à connaître des gens et tout ça, c'est important
- Maick Duparti, gilet jaune -
"On demande toujours la même chose: une hausse du pouvoir d'achat et une baisse des prix pour les produits de première nécessité. Même si on reste inquiet, on garde toujours espoir, explique Maick Duparti, un des gilets jaunes sur place. En tout cas, la manifestation se déroule dans le calme et la bonne humeur, il n'y a pas de débordement."
"La plupart des gens qui sont sur le rond-point ici, ou même à Metz, à Phalsbourg ou à Nancy, je ne les connaissais pas. On a appris à connaître des gens et tout ça, c'est important", dit Maick Duparti.
Les gilets jaunes souhaitent surtout démontrer qu’après quatre mois de mobilisation, leur motivation reste intacte. "On veut montrer qu’on est toujours là. Qu’on ne lâche rien", explique Sonia, membre de la première heure des gilets jaunes de Sarrebourg.
#GiletsJaunes #ActeXVIII #Acte18 #sarrebourg à sarrebourg on a france 3
— fantome , matricule nº26922 (@vivien_provot) 16 mars 2019
"C'est compliqué de finir les fins de mois parce qu'on est obligé d'aider nos enfants, ils n'arrivent pas à payer un loyer ou à payer leurs charges, on paie encore pour notre maison, on a environ 500 euros de gasoil par mois pour aller travailler car on travaille chacun à une heure de la maison. On n'a pas pu construire plus près de nos lieux de travail parce que c'était trop cher au niveau des terrains à bâtir..."
Rien n’avance. Tout augmente.
- Sonia, gilet jaune de Sarrebourg -
"On demande juste de pouvoir vivre de notre travail, continue Sonia, et retrouver une certaine liberté."
Le mardi 5 février 2019, répondant à un appel national de la CGT, les gilets jaunes avaient déjà défilé dans les rues de Sarrebourg.