En quelques mois 14 épiceries vrac ont ouvert leurs portes en Alsace. Si certaines sont installées au cœur des grandes villes, d'autres ont fait le choix d'aller à la rencontre des villageois. Et ça marche d'autant plus que le concept de la vente au poids est connu des anciennes générations.

Pâtes au poids, dentifrice solide, charbon pour purifier l'eau, quelques grammes d'épices, le vrac séduit. En quelques mois, 14 épiceries vrac ont ouvert leurs portes en Alsace. Et si certaines se sont installées au coeur des grandes villes, d'autres ont fait le choix d'aller à la rencontre des villageois.

A Rosheim, la Cicogne en vrac propose une multitude de produits sans emballage pour faire la chasse aux déchets et éviter le gaspillage alimentaire à ses clients. Pour les fondatrices de l'échoppe, trois filles d'une même famille, l'idée était de poursuivre la philosophie qu'elles menaient déjà depuis un certain temps chez elles. Et ça marche : "ce qui est bien c’est que je prends uniquement la dose dont j’ai besoin et pas davantage. Les prix sont  un peu élevés, certes, mais ça vaut la peine. Nous sommes contents d’avoir un tel lieu à Rosheim" dit une habituée de l'épicerie.

C'est comme à l'époque - Une cliente de la Cigogne en vrac

Si le vrac est en plein essor en ce moment, le concept n'est pas nouveau comme nous le rappelle une cliente : "c'est comme à l'époque quand j'achetais le savon pour aller au lavoir". Avant, c'était avant les années 70. C'était même le quotidien de tout le monde. Lait, savon, féculents, tout se vendait au poids jusqu'à l'apparition et l'avènement des supermarchés et de leurs produits suremballés vendus par lots de six. Mais les choses changent et en 2016, le vrac s'est fédéré en une association "Réseau vrac" qui compte, aujourd'hui, 1.200 adhérents et 200 épiceries en France.

Je voulais montrer aux gens qu'on pouvait consommer autrement et pas seulement dans les villes - Sarah Beck de Vrac par ci vrac par là

Après avoir été dans la gestion, dans la vente bio et avoir travaillé dans un magasin de sport, Sarah Beck a voulu changer de vie professionnelle : "à la maison je ne voulais plus d'emballage et je voulais un travail qui me correspond". Elle s'est donc lancée dans le vrac et a voulu démocratiser le concept, souvent jugé comme étant uniquement destiné aux "bobos", dans les petites villes et petits villages. 

Les gens viennent y acheter du shampooing solide, des friandises, des féculents, des légumineuses ou des graines pour l'apéritif. Ils apportent leurs propres contenants pour y disposer leurs courses achetées au poids. Une autre façon de consommer qui permet de faire la guerre au plastique, d'acheter juste le nécessaire et donc de moins gaspiller. Reste à savoir s'il s'agit d'une réelle prise de conscience des clients où un simple phénomène de mode.
 
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