L'ensemble des Français semble partagé sur son soutien à Emmanuel Macron pour les législatives, les 11 et 18 juin 2017, selon une étude Ipsos/Sopra Steria publiée ce 6 juin. Mais dans le Grand Est, les électeurs lui accordent moins confiance et semblent plus sensibles aux thèmes de l'immigration.
À près d'une semaine du premier tour, les Français restent partagés entre accorder leur confiance à leur nouveau président lors du scrutin, ou voter contre son mouvement, la République en marche (REM), pour qu'il partage le pouvoir avec les autres formations politiques.
Le sondage Ipsos/Sopra Steria publié le 6 juin, réalisé pour le réseau régional de France 3, présente une égalité presque parfaite entre les citoyens qui souhaitent une assemblée composée de députés "favorables" à Emmanuel Macron (49,8%), et ceux qui entendent la composer de députés opposés au président (50,2%).
L'enquête relève que parmi les personnes qui souhaitent des députés "favorables", 37% souhaitent une majorité absolue de députés de la coalition MoDem-REM, contre 27% qui souhaitent voir plutôt une majorité relative En marche accompagnée d'alliés PS/LR, 23% pour des députés REM/LR et 13% pour des REM/PS.
Dans le Grand Est
La nouvelle région se démarque de la tendance nationale avec un penchant vers l'opposition à la majorité présidentielle. Selon l'enquête, seuls 48% des personnes de l'Est sondées souhaiteraient accorder une majorité de députés favorables au président nouvellement élu, contre 52%.
C'est une des régions les plus sceptiques vis à vis d'Emmanuel Macron, derrière les Hauts-de-France (45,7% de souhaits pour des députés "favorables" à l'Assemblée) et l'Occitanie (47,2%). À l'autre bout, les Pays de la Loire (57,4%) et la Bretagne (55,7%) semblent quant à eux globalement lui accorder confiance.
Les valeurs qui motivent le vote
L'étude s'attarde de même sur ce qu'elle nomme "les attitudes politiques" des sondés. À l'aide de treize affirmations polémiques, l'institut tente de déterminer sur quelles valeurs se basent les électeurs pour voter. Elle apparaissent sur l'infographie en fin d'article.
Le Grand Est se démarque surtout des tendances nationales sur les questions liées à l'immigration et la religion musulmane. Si les sondés de l'Est sont d'accord avec l'affirmation "il y a trop d'immigrés en France" au même niveau que l'ensemble des sondés (39%), ils pensent davantage qu'"en matière d'emploi, il faut donner la priorité à un Français" (47% contre 44%) et que "l'Islam est une menace pour l'occident" (57% contre 55%).
Les sondés du Grand Est ont cependant tendance à moins acquiescer que l'ensemble des Français lors qu'on leur déclare que "Les enfants d'immigrés sont des Français comme les autres" (54% contre 57%) ou que "l'immigration est une source d'enrichissemement culturel" (35% au lieu de 38%).
Concernant les autres thématiques, les habitants de l'Est semblent plus enclins à rétablir la peine de mort ("d'accord" à 38% contre 34% en France) et à avoir à la tête du pays "un homme fort qui n'a pas à se préoccuper des élections ni du Parlement" (44% contre 42% en France). Retrouvez ci-dessous le récapitulatif des questions posées au panel du Grand Est et son comparatif avec les chiffres sur l'ensemble des sondés.