La stèle rendait hommage à la 17e SS Panzergrenadier Division, tristement célèbre pour ses atrocités.
Cet après-midi, les gendarmes ont démonté et saisi la stèle et son bloc de béton de 600 kg. Une enquête a été ouverte pour "apologie de crimes contre l'Humanité."
Selon nos journalistes Fabrice Rosaci et Alain Blanquet sur place, ce jeudi 4 janvier 2018, les gendarmes de Sarreguemines interdisent depuis la mi-journée, l'accès au chemin privé reliant la départementale 35a au lieu d'implantation de la stèle commémorative qui fait polémique et se trouve non loin d'Eschviller, sur le ban de la commune de Volmunster (Moselle)
En milieu d'après-midi, plusieurs véhicules de gendarmerie accompagnés d'un engin de levage et d'un chariot (pour y déposer le monument) étaient stationnés à l'entrée du pré sur lequel est érigé la stèle. afin de la démonter.
Car cette dernière est désormais une pièce à conviction dans l'enquête ouverte par le parquet de Sarreguemines pour "apologie de crimes contre l’Humanité".
Selon Jean-Luc Jaeg, interrogé par nos confrères, la stèle "située dans un champ, propriété privée d’un Allemand qui vit en Allemagne, (...) est visible des promeneurs."
Il s’agit donc d’un trouble manifeste à l’ordre public.
L'enquête est menée par la brigade de recherches de la gendarmerie de Sarreguemines et les gendarmes de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité, les génocides et crimes de guerre (OCLCH).
Colère des communistes
L'existence de cette stèle commémorative en hommage à la 17e SS Panzergrenadier Division a été révélée par nos confrères du Républicain Lorrain. La présence de ce monument a déclenché une forte polémique qui dépasse désormais les limites du Pays de Bitche.
Une unité de cette division -qui a combattu pendant la bataille de Normandie mais également autour de Metz à l'automne 1944- est soupsconné par les historiens d'être à l'origine du massacre de Maillé.
Le 25 août 1944, 124 civils avaient été tués dans cette commune d'Indre-et-Loire. Un massacre qui rappelle celui d'Oradour-sur-Glane.
Dans un communiqué publié ce jeudi 4 janvier, , Jacques Maréchal, secrétaire départemental du Parti communiste de Moselle, "exprime (sa) profonde colère et (son) indignation" à l'annonce de l'existence de cette stèle.
Il annonce vouloir porter plainte "au nom des communistes de Moselle".
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