Stockage de déchets radioactifs à Bure : le calendrier est repoussé

Le projet Cigeo devait être mis en place en 2025 mais l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) a annoncé ce mardi prévoir un démarrage plus progressif. Une phase pilote de 5 à  10 ans devrait commencer à partir de 2025 à Bure, à la limite de la Meuse et de la Haute-Marne.

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Le projet consiste à stocker à 500 mètres de profondeur 3% du volume total des déchets radioactifs produits en France, qui concentrent à eux seuls plus de 99% de la radioactivité... pendant des dizaines de milliers d'années.

A partir de 2025, des premiers essais à l'aide de colis non radioactifs seront effectués puis avec quelques colis radioactifs avant d'augmenter progressivement le rythme pour atteindre 3.000 colis par an, a expliqué la directrice générale du projet Marie-Claude Dupuis. Une phase pilote qui devrait permettre de "tester sa capacité à récupérer les colis radioactifs".

Le calendrier du projet, fixé par une loi de 2006, prévoyait une demande d'autorisation en 2015 auprès de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en vue d'un décret d'autorisation en 2018. Dans une délibération adoptée lundi par son conseil d'administration, l'Andra prévoit désormais une demande d'autorisation en deux temps, en 2015 et 2017, et une autorisation "à l'horizon 2020", date à laquelle pourrait donc débuter la construction des installations de stockage à Bure.

De nombreuses inquiétudes


Lors du débat public organisé en 2013 et début 2014,"un nouveau jalonnement du projet, intégrant une étape de stockage pilote" avait été demandée par la commission nationale du débat public.

Pour les opposants au projet, cette annonce n'est que "de la poudre aux yeux" puisque le principe fondateur du projet de stockage géologique n'est pas remis en cause. La fédération d'associations Mirabel-LNE ne voit quant à elle aucun "report du calendrier, dans la mesure où la date de 2025 est maintenue" pour un début de fonctionnement. D'autres comme le porte-parole du collectif Cedra regrette que ces aménagements ne répondent pas aux questions de fonds soulevés pendant le débat public et déplore l'absence de discussion sur des solutions alternatives.








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