Strasbourg : les centres de don du sang en grève ce jeudi 5 novembre, mais ils restent ouverts

Le personnel des quatre sites de l'Établissement français du sang (EFS) en Alsace fait grève le jeudi 5 novembre. Par cette action, plutôt rare et très suivie par la profession, les grévistes entendent "tirer la sonnette d'alarme" sur le sujet de la revalorisation de leurs salaires notamment.

Peut-être comptez-vous donner votre sang à Strasbourg (Bas-Rhin), ou à Colmar et Mulhouse (Haut-Rhin), le jeudi 5 novembre 2020. Vous pourrez alors constater qu'une grève nationale a lieu dans les Établissements français du sang (EFS). Ils ne fermeront pas leurs portes pour autant, afin de ne mettre de vies en danger.

En fait, la seule conséquence vraiment visible de cette action, c'est le port d'un brassard ou d'une étiquette par le personnel des quatre sites alsaciens de don du sang (localisables sur la carte ci-dessous). Il se dit exclu du "Ségur" de la santé, et "saigné" : le mot n'est pas anodin. Ce personnel exige notamment une revalorisation salariale, et une meilleure considération.
 
France 3 Alsace a interrogé Christine Walter, technicienne de laboratoire. C'est la déléguée syndicale régionale de la Confédération française démocratique du travail (CFDT) au sein de l'EFS (au niveau Grand Est). La CFDT fait partie de l'intersyndicale à l'origine de cette grève, avec Force ouvrière (FO) et la Confédération générale des cadres (CGC). "Pour cette grève, on voulait organiser un rassemblement. Mais vu le contexte sanitaire et terroriste, il n'aura pas lieu."
 

Rémunération et embauche sous le feu des critiques

La grève demeure, elle. Au centre des récriminations des grévistes, on retrouve :
  • le gel de leur rémunération depuis 2013
  • la suppression d'effectifs chaque année
  • leurs conditions de travail qui empirent

"La transfusion est la grande oubliée du Ségur", regrette Christine Walter. "Alors que c'est une partie intégrante de la santé : le sang soigne plus d'un million de Français chaque année. On a des infirmiers, des médecins, des pharmaciens biologistes; et on représente le plus gros employeur de techniciens de laboratoires. Nos donneurs, en voyant nos étiquettes, sont invités à nous poser des questions. Et s'ils veulent, à écrire à notre direction pour dénoncer cette situation."

"On n'est pas une profession qui manifeste souvent", confie-t-elle, alors que cette technicienne de laboratoire travaille dans le milieu depuis 36 ans. Pour preuve, la dernière grosse grève du secteur avait eu lieu en 2012. Celle-ci n'entraînera aucun bouleversement dans les activités de collecte, ou de livraison de poches de sang aux hôpitaux.
 
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