Strasbourg : familles d'accueil recherchées, trop de chats à stériliser pour l'association des Chats'sociés

L'association des Chats'sociés lance un appel au secours ce dimanche 25 juillet. Elle capture, stérilise, et relâche des chats errants. Il faut les garder quelques temps en convalescence avant de les remettre dans la nature. Mais il n'y a pas assez de familles d'accueil provisoire pour ça.

L'association des Chats'sociés cherche à aider les chats errants. Grâce à des dons et des moyens limités, elle s'occupe depuis 2014 de les capturer, soigner, stériliser, identifier, et relâcher pour éviter qu'ils ne pullulent. Éventuellement les sociabiliser, aussi : ils ne sont pas "sauvages" en soi.

Mais l'opération nécessite de laisser les chats quelques jours en convalescence, dans des familles chargées de les accueillir provisoirement. La SPA de Strasbourg fait de même. Une veille alimentaire et sanitaire est ensuite effectuée par les bénévoles.

Après avoir déjà pris en charge 700 chats en sept années, cette association lance un appel pour recruter ces familles. Elle intervient sur plusieurs communes situées dans le département (elle déborde parfois un peu), et se trouve basée à Schiltigheim (Bas-Rhin, voir sur la carte ci-dessous).
 


Présidente de l'association, Diane Bernhard explique comment fonctionne la capture préalable à la stérilisation. "Les particuliers appellent, on vient dans leur jardin, et on dépose une trappe. On met un appât au fond, principalement de la pâtée ou du thon : quelque chose de très odorant, que le chat va sentir de loin. Ça va l'attirer. On couvre cette cage - l'obscurité va calmer le chat - et on surveille de loin. Car une fois dedans, le piège se ferme. Le chat risque de paniquer, se jeter contre les grilles. Quand il s'agit de chats craintifs, nés dehors, c'est forcément quelque chose d'angoissant pour eux..."

"On essaye de faire ça en fin de journée : le chat est à jeun au matin, et on va pouvoir le stériliser chez nos vétérinaires. Ça a un coût, et la situation est devenue très compliquée. La crise sanitaire a eu un fort impact sur toutes les associations." Les abandons ont explosé cet été. "Actuellement, les refuges et petites associations comme la nôtre sont pleins à craquer, refusent les prises en charge par manque de moyens humains et financiers... On en arrive à refuser des dizaines de SOS par semaine alors qu'on aimerait pouvoir aider. On est pieds et poings liés par le manque de moyens."
 


Il y a donc besoin de beaucoup de monde. "Il faut des familles d'accueil, aussi des personnes sur le terrain qui nous aident à attraper les chats. Des dons de particuliers aussi : on en vit, avec quelques petites actions qu'on mène, un service de garde, une petite boutique... L'année dernière, on a eu à sortir 36.000 euros de frais vétérinaires. En 2019, c'était 44.000 euros. C'est vraiment énorme, pour nos petits moyens."

Avec le risque, à défaut de ces moyens, de laisser les chats proliférer. Un couple félin peut engendrer plusieurs portées par an. Soit 20.000 chatons en seulement quatre ans : une augmentation exponentielle, relève Diane Bernhard. Et source de nuisances pour le voisinage. "Stériliser permet de juguler une population de chats errants sur le long terme."

Mais les chatons à foison ne sont pas le seul problème. "Un mâle ne risque pas d'engendrer une portée rapidement, mais par contre, il risque de colporter énormément de maladies. Il va se bagarrer en défendant dans son territoire, se mettre en danger en traversant les routes..." Faire de ces chats errants des chats libres, donc. Un véritable enjeu d'intérêt public : contactez l'association sur Facebook si vous souhaitez aider.
 

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