Trop d'abandons, la SPA de Strasbourg ne peut plus accueillir de chats : des familles d'accueil recherchées

La SPA de Strasbourg (Société protectrices des animaux) tire la sonnette d'alarme en juillet. L'association dénonce les abandons de chats se multipliant durant l'été : il n'y a plus de place dans son refuge. Des familles d'accueil provisoire sont recherchées pour le désengorger.

Si le 14 juillet est synonyme de fête, il en est tout autrement à la SPA de Strasbourg (Société protectrice des animaux). C'est le jour où elle a annoncé qu'elle ne pouvait plus accueillir de chats.

Cette association indépendante de la SPA nationale ne peut donc plus accueillir de chats dans son refuge. Il en abritait 215 le mercredi 14 juillet contre "seulement" 80 la semaine précédente. La jauge maximale de 160 est largement dépassée...

La SPA de Strasbourg recherche donc des familles d'accueil (provisoire) de toute urgence. France 3 Alsace a contacté Marie Amalfitano, la présidente de ce refuge situé quartier Cronenbourg, derrière Ikéa (voir sur la carte ci-dessous).
 


"Une partie de ces chats provient de notre politique de stérilisation des chats errants. On a récupéré un certain nombre de ces chats pour les soigner et les stériliser, puis les relâcher. Mais il y a énormément d'abandons : des mamans, des chatons... Il y en a vraiment beaucoup."

Le coeur serré, la présidente de l'association (indépendante de la SPA nationale) déclare devoir refuser toute nouvelle admission de chat(on). "C'est un gros problème. Car les gens qui nous les amènent vont les relâcher dans la nature. La fourrière va alors les récupérer, nous les ramener mais on devra encore refuser, et il faudra qu'elle trouve une solution. Je crains des euthanasies."
 


Pour elle, le covid a encore plus "compliqué" la situation des abandons. "Pendant le confinement, les gens ont pris des animaux. Mais maintenant, les gens peuvent ressortir. Alors voilà, les animaux, ce n'est plus leur priorité." Marie Amalfitano tient à adresser un message à ces propriétaires. "Il faut réfléchir à deux fois quand on prend un animal. Ce n'est pas un jouet. Il engage pour de très longues années." 

Elle constate aussi un autre effet pervers du covid. "Ça a plongé pas mal de personnes dans une grande précarité. On voit aussi arriver des gens qui abandonnent, contraints et forcés, car ils doivent déménager ou ont perdu leur boulot." 
 

Il faut réfléchir à deux fois quand on prend un animal.

Marie Amalfitano, présidente de la SPA de Strasbourg


Partager sa vie avec un animal n'est pas gratuit. "Il y a des frais", rappelle Marie Amalfitano, qui propose des animaux "identifiés, vaccinés, stérilisés" pour 180 euros (dans le cas des chats : pour les chiens, c'est 280 euros).

Elle appréhende beaucoup le mois d'août. "Ça va recommencer. Et on ne sait plus trop quoi faire. On n'est pas les seuls, tous les refuges sont complets. Il n'y aura aucune euthanasie chez nous, même si pour ça, on doit installer des emplacements à l'extérieur. On trouvera des solutions. Mais on a vraiment un grand besoin de bénévoles à cause du surplus de soins à apporter, et de familles d'accueil."
 

Familles d'accueil demandées

Ces familles d'accueil seraient chargées de garder provisoirement certains animaux jusqu'à leur adoption. "Ça leur permet de ne pas rester dans des cages, là on a clairement une surpopulation." De quoi leur offrir plus de confort et de calme... et désengorger le refuge.



Et évidemment, les familles adoptantes sont plus que bienvenues à la SPA de Strasbourg. "On a des chatons, des chats qui sont très sociables même quand on les a récupérés dans la rue. Il y a vraiment du choix. Et la SPA conseille, s'occupe de tout, restera toujours à leur écoute."

L'aide peut aussi être financière : les dons peuvent beaucoup aider. Les croquettes aussi : une collecte a lieu à l'hypermarché Auchan d'Illkirch, ce samedi 17 juillet. 
 

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