Pour la première année, la Strasbourgeoise aura une marraine. Catherine Gein, 44 ans, est une de ces nombreuses femmes qui sont passées par l'épreuve d'un cancer du sein.
Catherine Gein. Ce nom ne vous dit sûrement rien. C’est normal. Cette sportive anonyme mérite pourtant d’être connue. Elle portera dimanche, lors de sa participation à La Strasbourgeoise, le dossard n° 1. Un honneur pour cette grande coureuse, habituée des bitumes français. Licenciée au club d’Eckbolsheim, elle a été frappée par la maladie il y a trois ans. Opération, chimio et radiothérapie, elle a subi comme beaucoup d'autres malades la douloureuse galère des malades du cancer.
Catherine Gein a donc dû s'arrêter de courir. Mais une seule fois, elle s'en souvient bien, c'était au plus fort de son traitement. Pour le reste, chaque foulée était, confie-t'elle, était un pas de plus vers la guérison. Cela se passait en famille de préférence car chez les Gein, la course est une histoire longue comme un marathon. D'ailleurs, depuis sa création, elle n’a raté qu’une seule fois La Strasbourgeoise. C’était l’année de son opération, quand ses jambes, son souffle lui ont fait cruellement défaut. Du coup, l’année suivante, son fils avait promis de l’accompagner dans le cortège rose. Question de faire coup double et d’exorciser cette année blanche et sombre. C'est ce qu'ils ont fait. Les Gein ont des jambes et... une forte tête.
Un symbole
La Strasbourgeoise est devenue pour Catherine Gein un rendez-vous incontournable. Un symbole. Avec 9 000 autres coureuses et 6 000 marcheuses, elle portera dimanche, plus que tout autre, un message d’espoir. Et de courage. La preuve, s'il en fallait encore une : Catherine Gein court entre 50 et 70 km toutes les semaines avec en ligne de mire le marathon de Dublin.Le village de La Strasbourgeoise est ouvert jusqu'à 19h ce soir place Kleber. Pour les informations pratiques concernant le parcours, les horaires, la circulation : voir notre article du 5 octobre