Les Mosellans vont vibrer au rythme des Jeux Olympiques de Paris 2024! Fin novembre 2019, le département de la Moselle et une vingtaine de ses collectivités ont officiellement reçu le label « Terre de Jeux ». Son objectif : accentuer la pratique du sport sur tout le territoire.
Le comité d’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024 veut faire bouger les Français!
Lors du congrès de l’Association des maires de France et présidents d’intercommunalité du 20 novembre 2019, la première promotion des collectivités labellisées "Terre de Jeux 2024" a été dévoilée par le Comité National Olympique du Sport Français. Elle a depuis été complétée, avec de nouvelles annonces le 10 janvier 2020
Nous voulons associer l’ensemble des territoires à la réussite des Jeux.
- Tony Estanguet, président du comité d’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024
Cette distinction entend faire participer l’ensemble du pays aux Jeux de Paris 2024, en valorisant les territoires qui souhaitent s’engager dans l’aventure olympique. L’objectif du label "Terre de Jeux": mettre plus de sport (durablement?) dans le quotidien des Français.
Avec une vingtaine de ses communes officiellement retenues, la Moselle est l’un des départements qui compte le plus de collectivités labellisées "Terre de Jeux".Un succès important pour le président du département Patrick Weiten et son équipe qui ont travaillé plus d’un an sur ce dossier.
Ce serait une belle récompense de voir la flamme olympique traverser le département et s’arrêter, pourquoi pas, à la Maison Robert Schuman à Scy-Chazelles. Nous souhaitons mobiliser l’ensemble du territoire autour des valeurs de l’olympisme.
- Patrick Weiten, président du cd57
Développer le sport pour tous
Pour faire bouger les Français, le département de la Moselle continue de mettre en place différentes actions d’inclusion par le sport à travers le label. Le dispositif Moselle Sport Seniors permet aux personnes âgées en résidence autonomie de pratiquer une activité physique. Des créneaux de badminton, karaté, ou encore basket adapté sont proposés aux pensionnaires.
Les Belles Rencontres offrent des moments d’échange entre des sportifs de haut niveau et des enfants des Maisons d’Enfance à Caractère Social de toute la Moselle.
Enfin, Moselle Femmes Energie, va proposer des initiations sportives à des femmes en situation de grande précarité. L’objectif à long terme est même de les impliquer dans l’organisation bénévole d’évènements sportifs avant les Jeux de 2024.
Chaque année, la Moselle permet aussi à 15.000 jeunes d’assister à des évènements sportifs comme le Moselle Open de tennis.
Par ailleurs, plusieurs temps forts autour de l’olympisme seront prochainement organisés comme la semaine olympique et paralympique du 3 au 7 février 2020 ou la fête du sport lors de la journée olympique mondiale du 23 juin.Le département a toujours montré son engagement auprès de chaque public et croit à l’inclusion par le sport.
- Patrick Weiten
Mise en lumière du sport paralympique
L’évènement sportif le plus suivi au monde est aussi un tremplin pour le sport adapté. Depuis les Jeux Olympiques de Londres, il bénéficie d’une couverture médiatique et d’un public en hausse. Pour le président du comité départemental handisport, Jean-Marie Donatello: "le sport est un vecteur d’intégration extraordinaire et nous nous devons d’apporter sur le territoire de grandes compétitions où le handicap est mis à l’honneur".
En Moselle, les champions paralympiques ne manquent pas.Lors des Jeux de Rio en 2016, quatre athlètes représentaient le département: Anita Fatis et Théo Curin (natation), Stéphane Molliens (tennis de table) et Nicolas Peifer (tennis). Les deux derniers sont revenus avec une médaille d’or autour du cou. Et pour Stéphane Molliens, le pongiste de Moulins-les-Metz, ce n’est pas une première. En quatre participations aux Jeux Olympiques, il a décroché trois médailles d’argent et une en or. Avec sa sélection pour ses derniers Jeux à Tokyo, la série ne semble pas prête de s’arrêter. Pour le club moulinois non plus, car si Stéphane prendra sa retraite après Tokyo, Alan Papirer semble être le candidat idéal pour prendre la relève. Victime d’un accident lors d’un entrainement de gymnastique en 2007, Alan s'est vite rendu compte qu’arrêter le sport était inconcevable. Après avoir récupéré son autonomie, il se dirige vers le tennis de table avec une idée en tête : devenir athlète de haut niveau.
En dehors d’une bonne condition physique et une bonne santé, faire du sport est une manière de s’intégrer socialement. Mais pour moi c’est surtout une fierté et un épanouissement personnel.
- Alan Papirer, pongiste handisport
Des infrastructures performantes
Être labellisé "Terre de Jeux 2024" n’est qu’une étape pour certaines communes mosellanes. La suivante? Intégrer la liste officielle des Centres de Préparation aux Jeux (CPJ) pour accueillir des délégations étrangères avant 2024.
"Je n’ai aucun doute sur le fait que de nombreux sportifs viendront se préparer ici", explique Tony Estanguet. "Nous ne sommes pas loin de Paris, dans un endroit calme avec des infrastructures de belle qualité."
Je suis optimiste, il y a beaucoup d’atouts dans ce département.
- Tony Estanguet
Une chance pour la Moselle
Forte d’une trentaine de structures de haut niveau, la Moselle ne veut pas laisser passer sa chance.C’est le cas notamment du pôle jeunesse et sport de la ville de Fameck, une salle conçue pour les sports gymniques et acrobatiques où vient déjà régulièrement s’entrainer l’équipe de France de trampoline. Il faut dire qu’entre sa piste de fastrack, celle de tumbling et sa fosse, Jean-Denis Dal Zuffo a de quoi être fier. Le président de l’Association Gymnique Fameckoise espère voir arriver les délégations étrangères l’année précédant les Jeux Olympiques de Paris.
Dans le territoire thionvillois aussi on espère devenir Centre de Préparation aux Jeux. C’est pourquoi de grands projets de rénovations ont été lancés comme celui du gymnase municipal et de la salle Jean Burger. L’un rasé et l’autre rénovée, les infrastructures seront prêtes pour 2022 afin d’accueillir des fédérations d’escrime, d’escalade ou de gymnastique rythmique.C’est l’occasion d’avoir des échanges fructueux avec d’autres athlètes et entraîneurs mais surtout de faire briller les yeux de nos "jeunes pousses" qui pourraient avoir accès au plus haut-niveau directement chez eux plutôt qu’à la télévision.
- Jean-Denis Dal Zuffo, Président de l’Association Gymnique Fameckoise.
Au-delà de l’événement olympique, l’objectif de la ville est de recréer un espace pour les clubs, les cours d’EPS, les compétitions sportives locales ou de grande envergure.L’enjeu dépasse les Jeux. Ces gymnases profiteront à tous les Thionvillois.
- Pierre Cuny, Maire de Thionville.
La liste officielle des Centres de préparation aux Jeux sera dévoilée cet été lors des Jeux Olympiques de Tokyo 2020.