Les travailleurs frontaliers dans les rues de Sarreguemines

Le Comité de défense des travailleurs frontaliers a organisé, ce samedi 6 octobre à Sarreguemines, une grande manifestation pour dénoncer quatre discriminations.

Entre six cent cinquante et sept cents travailleurs frontaliers ont manifesté dans les rues de Sarreguemines, ce samedi 6 octobre 2018, pour alerter l'opinion sur quatre discriminations dont ils seront victimes, si la proposition de la commission européenne est adoptée.


1. Allocation chômage


La commission européenne propose que les frontaliers au chômage ne soient plus pris en charge par la France, mais par le pays où ils ont exercé leur dernière activité. Si cette proposition était adoptée, l’Allemagne assumerait le versement de l’allocation et le suivi. Les frontaliers devraient de déplacer pendant les entretiens : ce qui les obligeraient à se former pour apprendre une langue étrangère. Le Comité de Défense des Travailleurs Frontaliers demande le statu quo.

La France doit rester compétente et l’Allemagne lui verser une compensation financière, déclare au Républicain Lorrain, Arsène Schmitt, président du Comité.

 

2. Taux d'invalidité

Reconnus invalides en France, les frontaliers ne le sont pas en Allemagne. Ils perçoivent une  pension française, calculée d'après les années travaillées dans l’hexagone. Certains ne vivent qu’avec cent euros par mois.

Si un pays reconnaît une invalidité, l’autre doit accepter sa décision. Un accord bilatéral doit être conclu entre la France et l’Allemagne.
 

3. Les interimaires


Ces derniers devraient bénéficier de la convention fiscale franco-allemande, lorsqu’ils habitent en Moselle et ne travaillent pas plus de quarante cinq jours hors de la zone frontalière, la Sarre. Dans ce cas, ils ne sont imposables qu’en France. Ce qui n'est pas le cas, puisqu'ils sont régulièrement victimes de double imposition par le fisc allemand.


4. CSG-CRDS



Les frontaliers, qui perçoivent une double retraite, Française et Allemande, sont affiliés au régiment d’assurance maladie français. Ils sont désormais assujettis à la contribution sociale généralisée (CSG) et la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS). Pour le Comité de défense, c’est une spoliation !

Ils ont payé leurs cotisations à l’Allemagne et doivent financer aujourd'hui les cinq piliers de la Sécurité Sociale : maladie, vieillesse, famille, travail, recouvrement.















 
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