Troupeau décimé de Roderen : deux ans de recherche et... rien

Les services de l’État n’expliquent toujours pas le mystérieux mal qui a décimé le cheptel d’une exploitation de Roderen dans le Haut-Rhin. Les dernières conclusions révélées ce mercredi 15 novembre ne mettent aucune cause en évidence. 

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Pascal Wolfersperger, éleveur à Roderen dans le Haut-Rhin, veut savoir pourquoi. Pourquoi ses vaches sont mortes les unes après les autres, atteintes d’un mal inexplicable en l’espace de trois ans. Sur l’exploitation du Gaec des Collines qu’il a fondé en 2004 avec son associé Pascal Bianchi, des 140 vaches de départ, il n’en restait plus qu’une trentaine fin 2016.



Malgré de multiples analyses, jusqu’à présent rien n’a permis d’identifier les causes possibles de cette mortalité.
Les dernières études en date, conduites par l’agence régionale de santé, les services vétérinaires du département mais aussi par l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Inéris) devraient renforcer la déception et l’incompréhension de l’agriculteur. Selon leurs conclusions, qui viennent d’être révélées par la préfecture du Haut-Rhin, l’usine Cristal de Thann, dont les rejets de nanoparticules de dioxyde de titane, récemment pointés du doigt par l’ONG  Pingwin Planet, semble être dédouanée, mais aucune autre explication ou cause probable n'est pour autant avancée.

«Les analyses d’air, d’eau, de sols, les autopsies vétérinaires, les recherches sur les fourrages et l’alimentation en eau n’ont pas mis en évidence des concentrations susceptibles d’être la cause des symptômes observés » conclut le communiqué.

Vaches laitières près de Thann by Aymeric Robert on Scribd



"Je ne comprends pas. Ils disent que l'usine n'est pas en cause, mais je doute, je trouve ça louche. Tout le monde nous a laissé tomber." réagit ce midi Monique Knoetslin, la mère de Pascal Wolfensperger. L’éleveur, confronté à de graves difficultés financières, s’est reconverti dans la culture des céréales après avoir vendu ses dernières vaches en janvier 2017. Son associé, Pascal Bianchi, lui, s'est retiré de l'affaire. Désabusé, l'agriculteur veut bien croire à un dénouement prochain de ce mauvais feuilleton: il n'a pour l'instant perçu aucun dédommagement en raison des pertes qu'il a subies.

De son côté, Cristal "se félicite" des conclusions. "Elles démontrent que l'usine n'est pas concernée et responsable" souligne Marc Eskenazi, chargé de la communication.

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