Le Grand Est fête son premier anniversaire. On ne peut pas dire que cet anniversaire ait soulevé l'enthousiasme ou donné lieu à des festivités. Rund Um revient sur les querelles qui agitent toujours le landerneau politique alsacien et sur ces petites choses qui ont changées...ou pas.
1. L'heure du bilan
Philippe Richert estime que les politiques régionales pourront désormais se développer sur des bases solides. Il se présente également comme le garant des spécificités de l’Alsace au sein de la grande région. Il promet le maintien de l’Agence d’Attractivité de l’Alsace et des budgets alloués à la défense de l’alsacien et du bilinguisme à l’école.
D’autres hommes politiques persistent dans leur opposition à la fusion des régions.
Laurent Furst, député maire de Molsheim, comptabilise jour après jour, les signatures apportées à sa pétition «Rendez-nous l’Alsace!». En tout 14883 personnes ont signé cet appel, parmi elles, 222 maires alsaciens. Pour lui, ce qu’une loi fait, une autre loi peut le défaire.
Et il y a une autre voix, celle de Daniel Hoeffel, ancien ministre, sénateur et président du Conseil général du Bas-Rhin. A 88 ans, il fustige ce nouveau découpage qui, pour lui, constitue un retour à la centralisation.
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2. Alors Alsace ou Grand Est?
Un an après la création officielle du Grand Est, administrations régionales et nationales se mettent au pas. Mais des îlots de résistance perdurent.
De l’aveu même de beaucoup d’industriels régionaux, le terme Grand Est n’est pas vendeur. Apposer ce nom sur un paquet de pâtes ou de bonbons est illisible du point de vue marketing.
Même constat dans le domaine touristique. Le Grand Est est pour l’heure, inconnu à l’étranger.
Emanation de l’ancienne région, la marque Alsace reste très prisée. Plusieurs milliers d’entrepreneurs alsaciens ont adopté le sigle rouge en forme de bretzel. Alors comment faire coexister un emblème régional fort et efficace commercialement avec un logo administratif Grand Est peu ancré ?
Chacun suit sa propre stratégie.
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