Vaccination pour tous : en Alsace, pourquoi il est (quasi) impossible de trouver une dose pour le lendemain

A partir de ce 12 mai, la vaccination s'ouvre aux moins de 50 ans grâce à des rendez-vous débloqués au dernier moment, pour le jour même ou le lendemain. Mais la gestion des doses disponibles est en Alsace maîtrisée et il n'y aura pas de libération massive de créneaux ouverts à tous.

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Ce 12 mai au matin, en indiquant "Bas-Rhin" dans le moteur de recherches  "Vite ma dose", créé spécialement pour faciliter l'accès à la vaccination, à la nouvelle rubrique "Chronodoses" qui est censée indiquer les créneaux disponibles sans motifs d'éligibilité aux vaccins - âge et facteurs de comorbidités prioritaires - il y a bien quelques rendez-vous qui apparaissent. Mais impossible ensuite de les finaliser. 

Car les centres de vaccination ont acquis l'expérience de la gestion des doses disponibles. Et en Alsace, "elles sont gérées au millimètre". Marie Bucher, directrice des services de la Ville d'Obernai, qui chapeaute le centre de vaccination de la ville, comme le docteur Raymond Attuil, référent de celui de Schiltigheim, font le même constat : il n'y a pas besoin d'une nouvelle plateforme pour remplir les créneaux disponibles. Chacun est organisé pour que chaque dose trouve preneur, et en priorité toujours, ceux qui en ont le plus besoin.

Davantage de doses disponibles depuis 10 jours

"Nous avons constaté une augmentation du nombre de flacons qui nous est alloué depuis 10 jours, explique le Dr Attuil. Nous avons 1.000 doses de plus, ce qui fait autant de créneaux à libérer. Nous les ouvrons au fur et à mesure, pour éviter l'engorgement. Donc forcément, si vous cherchez des rendez-vous, vous en verrez apparaître chaque jour."

Des rendez-vous qui pour l'instant restent ouverts aux personnes éligibles, dites à risques ou âgées de plus de 50 ans. "S'il nous reste des doses, les fameuses 7e doses par exemple, ou une annulation de dernière minute, nous avons toujours nos propres listes d'attente, en mairie notamment, détaille Marie Bucher. Des personnes en difficultés, qui n'arrivent pas à prendre de rendez-vous, ou qui ne peuvent pas se déplacer. Elles sont prioritaires, et nous envoyons du personnel du centre pour les faire vacciner chez elles".

Des personnes prioritaires toujours en attente

Cette semaine, le centre d'Obernai assure 750 rendez-vous par jour, un pic ponctuel dans un centre qui tourne plutôt autour des 500 créneaux journaliers.

"A Schiltigheim, le réseau des médecins, des pharmaciens, fonctionnent bien. Alors quand l'un d'entre eux a des patients gravement malades à vacciner, ils peuvent venir nous trouver. Des flacons leur sont réservés, des doses restantes proposées, renchérit Raymond Attuil. Récemment, nous avons par exemple pris contact avec un service psychiatrique, à l'hôpital de jour, pour permettre à ces patients, qui devraient être vaccinés en priorité, de l'être."

Une gestion "humaine" de la vaccination, insiste le médecin schilikois. "Nous avons nos propres priorités, et tous les flacons sont utilisés en bonne intelligence, pour que les personnes qui en ont besoin aient accès à cette protection".

La responsabilité de chacun

Impossible pour eux de vérifier que les prises de rendez-vous en ligne sont faites dans le respect des critères d'éligibilité. Mais les deux responsables de centres comptent sur le civisme des Alsaciens : "on ne trie plus ceux qui se présentent, on ne vérifie pas. Mais on fait confiance", confirme le docteur Attuil.

Et Marie Bucher de résumer : "que les personnes qui n'entrent pas dans les critères pour le moment soient encore un peu patients. La vaccination pour tous est annoncée pour la mi-juin. Il faut raisonnablement laisser encore la priorité aux plus fragiles."

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