Balades en été : les Vosges, le massif, ses vaches, ses chamois, les fromages et le grand air à pied ou dans les airs

C'est un programme complet avec les activités pour se mettre en appétit et la bonne chair pour se sustenter que nous vous proposons dans le massif des Vosges. Au menu via ferrata, rencontre avec des chamois, la paix et les plaisirs de bouche auprès des belles vosgiennes avant l'envol final. Si ça ne vous donne pas envie, c'est à y perdre son vosgien.

La montagne. Les paysages. Les panoramas. Quelques animaux familiers ou sauvages. De la bonne ripaille. Et un final à couper le souffle, c'est la balade du jour dans le massif des Vosges. Découverte avec Anne-Sophie Pierson et Jean-Pierre Petitcolas de quelques-uns des 14 cols vosgiens et du patrimoine qu'ils recèlent. Quelque part entre montagne, nature et spécialités du terroir

Un lever de soleil en douceur et béatitude

C'est entre le col du Hohneck, sommet le plus haut des Vosges, perché à 1363 m d’altitude et celui du Wormspel (1280 m d'altitude) que débute le chemin. Peu après le lever du soleil, la fraîcheur matinale est au rendez-vous. Un temps idéal pour sillonner les crêtes et les chaumes vosgiens durant l'été. Un petit groupe de jeunes randonneurs s'élance, accompagné par Yannick Holtzer, accompagnateur en montagne. Un léger brouillard les emmitoufle, le temps que le soleil vienne s'imposer.

Si la marche est intéressante en elle-même, elle est enrichie par la présence de la faune spécifique des montagnes. Rapidement, le groupe de promeneur est repéré par un autre groupe, habitué des lieux : des chamois. Nos randonneurs s'arrêtent pour les observer. Les chamois savent que les hommes ne pourront pas les atteindre et s'ébattent joyeusement sur les rochers escarpés en contrebas. Yannick Holtzer s'amuse : "il [le chamois] a des sabots adaptés pour courir sur les rochers. En 10-15 minutes il peut faire un dénivelé de 1000-1500 m. Nous, on prendra un petit peu plus de temps".

Pour la note historique, le chamois a été réintroduit dans les Vosges en 1956, donné en cadeau par les Allemands, suite au travail des forestiers français en Forêt-Noire.

La belle vosgienne et ses fromages

Le parcours continue, direction Saulxures-sur-Moselotte, dans les pâtures de Lionel Vaxelaire, éleveur. Il vient à la rencontre de son troupeau de vaches laitières, de la race vosgienne. Reconnaissable à sa robe noire et blanche, mais surtout à sa raie blanche tout le long du haut de son dos, la petite vosgienne fait la fierté de l'éleveur. Pensez ! Grâce à elles, il a déjà remporté trois fois le prix du concours général agricole au salon de l'agriculture dans sa catégorie. Des miss de la pâture et de la transhumance. 

Avec le lait de ces belles, Laura, l'épouse de Lionel, élabore des fromages, qu'elle propose en vente directe à la ferme du petit Gravier. Munster, spécialité locale, mais aussi type camembert et bûchettes de fromages frais font le régal des amateurs.

Sensations de vide en toute sécurité

Rendez-vous ensuite sur l'unique via ferrata des Vosges, près de Bussang, plus connu par son théâtre que par ses roches. Et pourtant. La via ferrata de la source de la Moselle offre aux marcheurs aux pieds assurés de belles émotions. Après avoir écouté les consignes de sécurité du moniteur d'escalade Dominique Valence, le parcours s'offre aux courageux et aux amateurs de petites peurs. 

Munis de casques et rattachés par des mousquetons à des cordages de sécurité, pas de risque de chute. Mais la traversée d'une poutre au-dessus du vide ou la varappe de quelques roches peut faire monter le taux d'adrénaline pour la joie des marcheurs les plus audacieux.

Un décollage tout en douceur

C'est enfin depuis le col du Markstein, à 1200 m d'altitude, que se termine notre chemin d'ici. Pour un décollage tout en douceur depuis le sommet en parapente à deux. Quelques instants après le décollage, la journaliste s'exclame, un brin soulagée : "on ne sent pas du tout le décollage, c'est marrant, je ne m'attendais pas du tout à ça". Le temps est venu pour elle de profiter du vol.

Bastien Mengin, qui dirige leur vol, continue à chaque fois de s'émerveiller. Il aime jouer avec les conditions météo, avec le vent et le soleil, qui changent les trajectoires et les mouvements des vols à chaque fois. Les courants d'air générés par les éléments et contrastés par les reliefs des crêtes lui font redécouvrir indéfiniment les milieux terrestres et célestes qui l'entourent. Un petit goût de paradis vosgien.

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