Après l’annonce mercredi 6 janvier de la suppression de 2.300 postes chez Michelin en France, tous les sites du pneumaticien s’interrogent sur le nombre de postes concernés par usine. A Golbey (Vosges), il pourrait être au nombre de 400
Après l’annonce mercredi 6 janvier 2021 de la suppression de 2.300 postes chez Michelin en France, tous les sites du pneumaticien s’interrogent sur le nombre de postes concernés par usine. A Golbey (Vosges), il pourrait être au nombre de 40. Pour Grégory Peltier, délégué syndical Sud, cette annonce n’est pas vraiment une surprise.
Nous perdons régulièrement des effectifs, en deux ans nous avons vu disparaître 150 emplois.
Même réaction du côté de la Cfdt. Fabien Desmarest est élu au comité social et économique de l'usine golbéenne. La surprise vient plutôt des secteurs menacés. Les fonctions tertiaires sont concernées mais aussi et c'est plus inattendu, la fabrication. 1200 postes au total au niveau national. Les deux représentants syndicaux expriment tout de même un soulagement: pas de licenciements secs mais des départs anticipés, des départs volontaires et des reclassements dans les sites du groupe.
Descendre à 300 postes ?
Frédéric Langlois a co-fondé la section Cfdt à Golbey. Il y a travaillé 20 ans avant d’être muté en 2019 à Clermont-Ferrand où il assume toujours une fonction de représentant de proximité. Selon le syndicaliste, la direction cherche depuis des années à réduire les coûts de production face à une concurrence féroce notamment chinoise.
Michelin a fait de gros efforts d’économies de structures, sur tout ce qui était possible, avant de toucher à la masse salariale.
Selon le syndicaliste, le but de la direction serait à terme de descendre à 300 postes sur les 444 actuels à Golbey. Personne chez Michelin ne confirme pour le moment cet objectif.
Négociations en vue
Un accord de méthode sera négocié le 15 janvier entre la direction et les organisations syndicales afin de définir en amont la méthode de négociation. Une fois conclu, il ouvrira la voie à un accord-cadre qui doit définir les modalités d'accompagnement du "plan de simplification et de compétitivité". Il devrait être proposé par la direction et négocié à partir de la troisième semaine de janvier.