Un rapport parlementaire remis mardi 11 septembre au gouvernement plaide pour rendre obligatoire l’armement des policiers municipaux. A Epinal, le maire s'y oppose. Pour lui, la sécurité est une mission régalienne de l'Etat qui cherche à se défausser une fois encore sur les villes.
Le maire d'Epinal, Michel Heinrich, a réagi, mercredi 12 septembre 2018, à un rapport parlementaire remis au premier ministre, la veille, concernant le renforcement des polices municipales et notamment de rendre obligatoire l'armement des policiers municipaux, "sauf décision motivée du maire".
A Epinal, une convention lie les deux police et d'après le maire, chacun est dans ses missions et chacun dans ses fonctions. Il ne voit pas l’utilité d’armer sa police, d’autant que les nouveaux recrutés n’ont pas le profil nécessaire pour porter une arme. C'est une responsabilité pour l'agent et pour le premier officier municipal."La position qui est la mienne, c’est la même depuis plusieurs années, nous a confié Michel Heinrich. Je suis certain que la mission régalienne de l’Etat, c’est la sécurité publique et que cette mission soit accomplie par une police nationale armée. Par contre, la police municipale est plutôt sur la tranquillité publique : les deux polices sont complémentaires."
Le gouvernement va engager "une concertation approfondie" sur toutes les propositions remises mardi, en particulier celles qui nécessiteraient des évolutions législatives comme l'armement des policiers municipaux, a annoncé Matignon dans un communiqué. Confiée à Gérard"Et puis disons-le clairement, ajoute le maire, quand l’Etat lance des opérations comme ça, il y a une petite arrière-pensée : une fois que toutes les police municipales seront armées, l’Etat pourra nous dire, on va vous transférer la sécurité publique."
Collomb, elle doit déboucher d'ici à la fin de l'année.