Le 10 avril, la mairie de Gérardmer a annoncé que les Gérômois recevront des masques à la fin du confinement pour se protéger du coronavirus. Quels types de masques seront fabriqués, comment seront-ils distribués et combien y en aura-t-il ? Entretien avec Stessy Speissmann, maire de la ville.
Stessy Speissmann, le maire de Gérardmer, l'a annoncé avec un communiqué publié sur la page Facebook de la ville vendredi 10 avril 2020: les Gérômois obtiendront des masques pour se protéger du coronavirus d'ici la fin du confinement, soit le 11 mai comme l'a dévoilé le Président de la République, Emmanuel Macron, lors de son allocution télévisée du lundi 13 avril.
Une distribution pour limiter la propagation du virus
Si le maire souhaite attendre la fin des restrictions de sortie pour fournir les masques, c'est pour protéger la population: "nous imposons aux gens de rester chez eux donc hors de question de les faire sortir pour qu'ils viennent chercher des masques!"
Certes, le masque est un moyen de protection supplémentaire. Mais ce n'est pas suffisant. Nous ne devons pas aller à l'encontre des règles du confinement.
- Stessy Speissmann, maire de Gérardmer
Dans le respect des règles sanitaires
Au total, 10.000 masques en tissus seront fabriqués et offerts aux habitants: "Pour l'instant, nous pensons donner un masque par personne. Mais nous réfléchissons pour savoir s'il est possible d'en donner deux", explique le maire.
Pour que les citoyens puissent les récupérer, l'option envisagée serait un retrait en main propre dans le respect des règles sanitaires: "une distribution par bureau de vote ou dans des lieux publics est à l'étude. Il y aurait un pointage pour nous assurer que les citoyens ont reçu leurs masques", souligne Stessy Speissmann. Un envoi à domicile n'est pas possible: la mairie ne dispose pas de la composition exacte de chaque foyer.
Entreprises locales mises à l'honneur
La mairie a fait appel aux différentes entreprises de textiles de la ville pour la confection des masques: "nous avons la chance d'avoir encore toutes ces entreprises qui perdurent et qui ont traversé les crises. C'est le moment de les valoriser et de montrer l'intérêt de la localisation régionale de nos industries", souligne Stessy Speissmann.Pour le maire, pas de temps à perdre. Il souhaite que tout soit fin prêt le plus rapidement possible: "la première usine a commencé la conception depuis le 6 avril. D'autres vont débuter la fabrication dans les jours et semaines à venir".
Les couleurs, les motifs et les matières des masques varieront en fonction de la spécificité des entreprises.
-Stessy Speissmann, maire de Gérardmer
Quel coût pour la mairie ?
Pour le moment, impossible d'évaluer le coût total que la collectivité devra débourser pour la conception des masques: "les contrats sont en cours de négociation. Nous en saurons plus d'ici une quinzaine de jours, lorsque les marchés seront passés". Mais bonne nouvelle pour la ville: "certaines entreprises ont décidé de nous offrir les masques et d'autres de nous faire des prix plus que bas !"En attendant que la situation s'améliore, Stessy Speissmann précise que "plus les consignes seront respectées, plus nous sortirons vite de cette crise. Respectez tous le gestes barrière et ne sortez qu’en cas de nécessité extrême".