Les stations de ski obligées de tourner au ralenti pendant les vacances de Noël non pas à cause du manque de neige mais en raison de la crise sanitaire. Dans son allocution télévisée du mardi 24 novembre, le président de la République a indiqué qu'elles ne pourraient rouvrir que courant janvier.
Comme beaucoup de français, les professionnels de la montagne et du tourisme dans les Vosges ont attentivement écouté le Président de la République ce mardi 24 novembre 2020. Au lendemain de cette allocution télévisée, Nicolas Claudel le directeur de la station de ski de la Bresse n'en revenait toujours pas: "On est sidérés. Les professionnels de la montagne et le gouvernement travaillaient ensemble pour des annonces début décembre, c'est donc l'incompréhension totale."
"L'hiver dernier, on a déjà souffert du manque de neige et là c'est la crise sanitaire". Pour ce responsable de station qui gère 34 pistes et 16 remontées mécaniques, la fermeture à Noël représente une perte de chiffre d'affaire estimée à 25% de l'activité d'une année. Nicolas Claudel aimerait au moins avoir un calendrier pour pouvoir se projeter à partir de janvier.Il y a une vraie inquiétude, c'est tout simplement la pérennité de nos entreprises qui est en jeu.
Fort impact pour l'économie montagnarde
"Nous sommes déçus pour le massif des Vosges car ça va avoir un impact dur pour l'économie montagnarde". A Gérardmer, Bruno Poizat le directeur de l'office de tourisme intercommunal des Hautes Vosges est lucide mais ne veut pas être trop pessimiste: "A Noël, on est une destination avec ou sans neige. Ceux qui viennent pour le ski c'est 20 à 30% des touristes. L'an dernier malgré l'absence de neige à Noël, on a eu un taux de remplissage de 90% et notre chance c'est d'avoir beaucoup de meublés de tourisme. Maintenant c'est sûr que la fermeture des restaurants et des bars est un gros handicap. Cela va être moins festif et plus tristounet".Les hôteliers et restaurateurs dépités
"Je suis dépité, je suis dégoûté". François Cornil le président du groupement des hôteliers-restaurateurs de Gérardmer qui représente 120 établissements ne parvenait pas à cacher son abattement au lendemain de l'intervention du chef de l'Etat. "Il faut savoir que dans nos métiers le mois de décembre représente 15 à 20% du chiffre d'affaire annuel.""En 2020, on aura connu cinq mois de fermeture. Les vacances de Noël cela veut dire aussi 150 saisonniers sur la touche sans parler de tous ceux qui travaillent dans le secteur du ski".Comment voulez-vous que les hôtels tournent si les restaurants n'ouvrent pas?