Une Course du cœur pour sensibiliser au don d'organes : "on montre qu’après une greffe, on peut encore être sportif"

Le Vosgien Lionel Maurice fait partie des plus de 200 participants de la 37ᵉ édition de la Course du cœur. Depuis mercredi et jusqu’à ce dimanche 24 mars 2024, il court près de 800 km en relais, entre Paris et Bourg Saint-Maurice - Les Arcs, pour sensibiliser au don d’organes. Greffé du foie, il veut montrer qu’"il y a une vie après la greffe".

Pendant quatre jours et quatre nuits, Lionel Maurice et ses coéquipiers courent près de 800 km en relais entre Paris et Bourg Saint-Maurice - Les Arcs, pour sensibiliser au don d’organes. Originaire d’Harmonville dans les Vosges, le licencié de l’US Toul athlétisme est l’un des deux représentants du Grand Est engagés sur la Course du cœur. "Un défi sportif et solidaire" organisé par l’association Trans-Forme.

Greffé du foie depuis 2016, Lionel Maurice, 53 ans, veut montrer qu’"il y a une vie après la greffe". C’est pour cela qu’il a accepté de relever ce défi de course à pied parmi les plus de 200 participants, dont près d’une quinzaine de greffés. "On vient là pour sensibiliser les gens. On fait 800 km à travers la France, on passe par plus de 200 villages et on fait passer le message autour de l’importance du don d’organe. On montre qu’après une greffe, on peut encore être sportif, il y a une vie après la greffe. On fait des sensibilisations dans les collèges, les écoles. On fait beaucoup de sensibilisation. Le don d’organes est hyper important", explique Lionel Maurice.

On ne peut pas faire mieux, ils nous ont sauvés la vie, c’est génial

D’ici dimanche, le Vosgien aura parcouru près de 80 km avec ses baskets, une bonne dose de volonté et de l’entrainement. "On gère. On sélectionne nos étapes, on a des temps de repos. Il y a une bonne programmation pour les transplantés. Mais c’est vrai que les premiers jours, tout le monde est euphorique, tout le monde veut courir et puis au fur et à mesure, c'est dur. Mais ensuite, on se pousse entre nous. Il y a tous les autres coureurs qui nous poussent donc la fatigue, on n’y pense plus", raconte Lionel.

Pour relever ce challenge, il peut aussi compter sur la solidarité qui émane de la Course du cœur. "Il y a une quinzaine d’équipes de coureurs et tout le monde s’encourage. J’ai jamais vu autant de gens aussi attentifs aux transplantés que eux. C’est un truc de fou. Tout le monde prend soin de vous, tout le monde vous encourage. Chaque coureur qui passe vous dit un petit mot, c’est une ambiance indescriptible", décrit Lionel Maurice.

Un don peut sauver six ou sept vies

En plus de sensibiliser au don d’organes, la Course du cœur est aussi un moyen de dire merci. "On veut remercier les donneurs et leurs familles, c’est hyper important. Car si les familles n’avaient pas dit oui au bon moment, et bien il y a beaucoup de membres de notre équipe de coureurs qui seraient décédés. C’est vraiment soutenir les familles et montrer que le don qu’elles ont fait a permis de sauver des vies. Un don peut sauver six ou sept vies. Donc c’est hyper important. On veut vraiment remercier les familles du cadeau qu’elles nous ont fait. On ne peut pas faire mieux, ils nous ont sauvés la vie, c’est génial", raconte Lionel Maurice.

Actuellement, plus de 66 000 personnes vivent avec un organe greffé en France. En 2023, 823 personnes sont décédées alors qu’elles figuraient sur liste d’attente. La même année, 5 634 greffes d’organes ont été réalisées en France, selon l’Agence de biomédecine. C’est 2,5% de plus que l’année précédente mais ce n’est toujours pas au niveau d’avant la crise Covid-19. "La pandémie de Covid-19 a eu des conséquences dramatiques et durables sur l'activité́ de greffe", écrit l’association Trans-Forme dans un communiqué. On comptait 5 901 greffes en 2019 et 6 105 en 2017.  "La sensibilisation aux enjeux des dons d'organes reste donc plus que jamais primordiale, notamment car le taux d’opposition a connu une hausse significative de 9,4% en 2023 avec 36,1% d’opposition", dit aussi Trans-Forme. Au 1ᵉʳ janvier 2024, 21 866 patients étaient inscrits sur la liste nationale d’attente.

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