VIDEO. Thaon-les-Vosges, pour un nouvel exploit contre Nantes en Coupe de France, "on jouera notre carte à fond"

Les amateurs de l'ES Thaon football affronteront le FC Nantes en 16ème de finale de la Coupe de France, le dimanche 22 janvier à 18h30. Face au tenant du titre, les Vosgiens rêvent de créer à nouveau la surprise. Leur entraîneur et certains joueurs de l'effectif connaissent la recette.

Thaon rêve d'un nouveau coup d'éclat en Coupe de France face au FC Nantes en 16ème de finale. Les Vosgiens, qui évoluent dans le championnat de National 3 (cinquième division) viennent de faire tomber coup sur coup deux équipes de Ligue 2 : Sochaux et Amiens. Avant cette saison, en 102 ans d'existence, l'ES Thaon football n'avait jamais battu de clubs professionnels. Joueurs et dirigeants entendent prolonger cette splendide épopée face aux Nantais, le dimanche 22 janvier à 18h30.

On jouera notre carte à fond

Romain Chouleur, entraîneur de l'ES Thaon

"Nantes est une très belle équipe de Ligue 1 et c'est surtout le tenant du titre ! C'est beaucoup de fierté de pouvoir accueillir un club comme ça, réagit Romain Chouleur, l'entraîneur de l'EST. On va forcément tenter de faire un nouvel exploit, mais la marche est encore bien plus haute que les deux précédentes. Même si on a peu de chances, on jouera notre carte à fond !"

De Nantes, l'entraîneur vosgien garde plutôt un bon souvenir. Il y a dix ans tout pile, alors qu'il jouait encore pour le SAS Epinal, ils avaient déjà affronté les Canaris (alors en Ligue 2) en 16ème de finale de la Coupe de France. Les Spinaliens s'étaient qualifiés lors de la séance des tirs au buts (4-3), au terme d'un match plein de suspens (1-1 après prolongation). 

Dans l'effectif actuel de Thaon, trois joueurs étaient aussi de l'aventure. Le capitaine Wilfried Rother, Yohan Dufour et Théo Gazagnes. Ce dernier avait manqué son tir au but. Mais ce match, qui avait vu Epinal se qualifier pour la première fois de son histoire en huitième de finale reste un des moments les plus forts de sa carrière.

"On m'a dit après le tirage que j'allais pouvoir laver l'affront d'il y a dix ans, plaisante le milieu de terrain. Même si j'avais raté mon penalty, ça n'avait pas eu de conséquence et cela reste un très bon souvenir !"

Une belle fête 

"C'est le plus beau souvenir de ma carrière, renchérit Yohan Dufour. Le scénario du match était fou. On s'était fait égaliser à la dernière minute du temps réglementaire, mais on avait tenu pendant les prolongations pour finalement se qualifier aux tirs au but. On avait déjà sorti Lyon en 32ème de finale, cette année-là notre parcours avait été exceptionnel!"

A l'époque, seule une division séparait le FC Nantes et le Sas qui évoluait alors en National. Le 22 janvier prochain, la donne sera bien différente pour Thaon, qui joue quatre échelons en dessous de celui des Nantais. Un gouffre.

Match délocalisé à Epinal

"Le niveau de l'adversaire va encore monter d'un cran par rapport à Sochaux ou Amiens. Nantes joue quand même la Coupe d'Europe rappelle Théo Gazagnes. Notre objectif sera de les faire douter. On va devoir redoubler d'efforts, mais j'y croit. Ce n'est pas une finalité pour nous d'avoir atteint les 16èmes de finale".

"Ce n'est pas le même Nantes qu'en 2013, mais on va jouer ce match avec nos valeurs: la solidarité et la générosité, complète Yohan Dufour. Il va falloir être efficace. Mais quoiqu'il advienne, ce sera une belle fête!"

Clin d'œil du destin, cette fête aura de nouveau lieu au stade de la Colombière d'Epinal (7.000 places). Dès dimanche, le président de l'ES Thaon a sollicité la Communauté d'agglomération, qui gère l'enceinte pour y délocaliser la rencontre. L'idée est de pouvoir accueillir un maximum de spectateurs dans de bonnes conditions, la capacité du stade Sayer de Thaon étant limitée à 2.400 spectateurs. 

Les Thaonnais bien décidés à faire de la Colombière un gazon maudit pour les Nantais, dix ans après jour pour jour.