Le Fort du Parmont, édifié sur le massif du Parmont, surplombe la ville de Remiremont.
Abandonné depuis 1960, une équipe de bénévoles travaille à sa sauvegarde.
Un ouvrage Séré de Rivières
Ce fort fait partie du rideau défensif de Haute-Moselle, érigé par le général Séré de Rivières entre les places fortes d'Epinal et de Belfort, après la guerre de 1870 contre l'Allemagne.
A l'abandon depuis 1960, il est aujourd'hui en cours de restauration par des bénévoles regroupés au sein du Comité de Sauvegarde du fort du Parmont.
Le Fort
Situé sur une proéminence montagneuse, dont le point culminant est à 600 mètres d'altitude, au dessus de Remiremont (Vosges), le Fort du Parmont fait partie du rideau défensif de Haute-Moselle, créé dès 1874 par le Général Séré de Rivières entre les places fortes d'Epinal et de Belfort.
Ses appellations successives ont été initialement "Fort de Remiremont", puis pour une période éphémère (1886) sous le ministère Boulanger "Fort de la Tour d'Auvergne", puis "Fort de Parmont" et enfin, de nos jours, "Fort du Parmont".
Ses missions étaient :
- d'interdire à l'ennemi de passer de la vallée de la Moselle au bassin de la Saône, via l'Augronne en barrant les débouchés routiers et ferroviaires de la Moselle et de la Moselotte, en tenant les cols de La Demoiselle et de Fallières,
- d'assurer sa défense rapprochée dans le cadre du môle défensif de Remiremont.
Un fort à massif central et batterie basse enveloppé sur trois cotés par un fossé et qui contient :
Des organes opérationnels :
- un poste de commandement relié à la Place d'Epinal, aux forts d'Arches et de Rupt, et à ses stations. d'observation par divers procédés de liaison.
- un poste optique à deux directions.
- un télégraphe électrique.
- des observatoires permanents et de collecte de renseignements.
Des organes de combat :
- 2 caponnières (1 double, 1 simple ou aileron) pour la défense des fossés avec rampes inclinées d'accès.
- 3 batteries de tir équipées de canons de place répartis sur 16 plates-formes d'artillerie séparées par 8 traverses-abri dont 5 enracinées (avec 4 capitales de tir : Est, Nord-Est, Nord-Ouest, Sud-Ouest)
- 1 casemate en fer laminé pour lutter contre le canon de campagne.
- 1 casemate à tir indirect à usage réglementé.
- 1 magasin à poudre modèle 1874 avec vestibule et chambre des lampes.
- 1 magasin à poudre de 27 tonnes devenu, après la crise de l'obus torpille, une cartoucherie .
Des organes de vie :
- 1 chambre-bureau du Gouverneur (Commandant du fort).
- 2 chambres-guerre pour officiers.
- 2 casemates-logement pour sous-officiers.
- 8 casemates-logement pour la troupe.
- 1 cuisine mixte officiers et sous-officiers avec un mess différent pour chacune des catégories de personnel.
- 1 cuisine de la troupe avec son local aux viandes fraîches, son cabinet à provisions et sa chambre aux liquides.
- 1 ambulance (infirmerie) pour les soins de première urgence.
- une boulangerie de guerre et sa paneterie.
- une petite boulangerie pour l'élément de garde et de surveillance.
- des latrines guerre et un édicule à 5 postes pour temps de paix.
- des points d'eau pour la toilette par catégorie de personnel.
Ce casernement est ceinturé par la rue des remparts et comporte également trois cours :
- la cour principale.
- la cour intérieure, ou en puits.
- la cour, dite des officiers.
Les bénévoles et l'association
A la création de l'association, les bénévoles découvrent un chantier titanesque (pour voir les photos, cliquez ICI).
Le fort, abandonné depuis plus de quarante ans, est littéralement envahi par la végétation.
Tout le monde se met au travail, chacun dans sa spécialité.
Le goupe de passionnés travaille d'arrache pieds à sa réhabilitation.
Le Fort sort petit à petit de sa torpeur. Les abords sont débarrassés de l'encombrante végétation, les pièces nettoyées, les cours rénovées, les pavés mis à un et nettoyés à la main, pavé par pavé (voir le nombre de pavé d'une seul cour dans le reportage !)...
Derniers travaux importants, la réfection totale et à l'identique de l'imposant four de la boulangerie (et qui fonctionne !!), par Robert Grosjean, l'un des bénévoles et par ailleurs vice-président de l'association.
Et c'est ainsi que ce patrimoine militaire retrouve une seconde jeunesse, grâce au Comité de Sauvegarde du Fort de Parmont.
Des visites y sont régulièrement organisées, occasion pour les visiteurs de découvrir un ouvrage exceptionnel.
Source documentaire : Comité de Sauvegarde du Fort de Parmont.
Reportage Didier Vincenot et Bruno Courtaux.
Interviennent dans le reportage :- Jean-Pierre Andreux, président du Comité de Sauvegarde du Fort du Parmont
- Robert Grosjean, vice-président du Comité de Sauvegarde du Fort du Parmont
Un ouvrage construit après la guerre de 1870.
LES VISITES
Ouverture tout les dimanches et jours fériés une visite à 14h 30 et une à 16h.
Contact au 03 29 62 33 93 et courriel : andreux.jean-pierre@neuf. fr