Le site alsacien du groupe japonais de matériel bureautique est bloqué par des salariés depuis lundi soir 20h. En cause : les négociations du plan de sauvegarde de l'emploi et des mesures d'accompagnement qui n'avancent pas.
La société Ricoh Industrie France a présenté au mois de mai un "projet de transformation de l'entreprise" qui prévoit la suppression de 248 postes sur le site alsacien de Wettolsheim. Mais les négociation du plan de sauvegarde de l'emploi sont au point mort. Et le temps presse pour l'intersyndicale. Dans un tract diffusé le 3 septembre, elle appelle à la "mobilisation" qui se traduit depuis lundi soir par le blocage du site.
L'objectif, c'est de "mettre la pression" sur la direction pour que ces négociations avancent. "Sur la totalité des mesures, seuls deux points ont été soldés en deux mois" nous explique Olivier Delacourt, de la CFDT, alors qu'il ne reste en principe que "cinq semaines pour négocier et rédiger le plan social et ses mesures d’accompagnement".
"Nous sommes déterminés. On est désolé d'en arriver là, la balle est dans leur camp" assure le syndicaliste, qui précise que si la direction ne bouge pas, "elle se met en danger". "Nous sommes le seul site de production en Europe" et donc "la seule usine à alimenter" tous les sites de la société basés sur le continent. L'intersyndicale a par ailleurs demandé un délai d'injonction, c'est à dire "un report de la procédure" auprès de la Direccte. "On attend une réponse dans quelques jours".