Grève à la SNCM: 18 millions d'euros de perte pour le tourisme corse (ATC)

La grève à la SNCM a provoqué une perte d'au moins 18 millions pour le secteur du tourisme, mais ses effets sont partiellement compensés par le développement du transport aérien, a estimé jeudi 17 juillet à Ajaccio la présidente de l'Agence du tourisme de Corse (ATC), Vanina Pieri.

L'agriculture, particulièrement touchée

Vanina Pieri, qui est aussi conseillère exécutive, a déclaré devant l'Assemblée de Corse que sur la base du chiffre de 1,8 milliard d'euros de chiffre d'affaires annuel du secteur touristique, "on envisage a minima 1% de chute de l'activité", soit 18 millions.

Elle a toutefois ajouté qu'il faudra aussi compter la valeur ajoutée, le PIB et l'emploi "dont les impacts seront évalués d'ici la fin de l'année".

"Nous pouvons craindre que certaines entreprises de petite taille subissent de plein fouet", l'effet de cette grève de 16 jours de la compagnie délégataire du service public maritime, a ajouté Vanina Pieri.

Elle a notamment mentionné l'agriculture, particulièrement touchée avec "des pertes irréversibles sur des denrées périssables".

Concernant spécifiquement le tourisme, Vanina Pieri a souligné que le prix aurait été "plus lourd" si l'ATC "n'avait anticipé des solutions face à une baisse du trac maritime qui a débuté en 2011".

 

Antoine Mondoloni, président de la CCI de Corse; Gérard Jodineau, vice président de l'UMIH; François Gabrielli, représentant de la chambre des métiers 2A; Vanina Pieri présidente du tourisme de la Corse


Croissance de l'aérien​

La croissance de l'aérien, a-t-elle déclaré, a été de 7,9% entre 2012 et 2013, soit "450.000 sièges supplémentaires ayant été pourvus à 75%."

Elle a précisé qu'une offre de 120.000 sièges supplémentaires a été mise en place d'avril à octobre 2014. "Quand le maritime baisse de 3% en 2013, l'aérien progresse de 7,9%", a souligné Vanina Pieri.

Elle a indiqué que les efforts de l'ATC se portaient essentiellement en direction des régions françaises, de l'Europe francophone et de l'Europe du Nord.

Aussi, a-t-elle exprimé "un optimisme prudent sur le reste de la saison touristique", rappelant que celle-ci ne démarre véritablement qu'à la mi-juillet et qu'une part importante de la clientèle étrangère se rend en Corse par la mer au départ de l'Italie.

Patricia Morhet-Richaud, vacancière; Paulette Polacci, gérante du camping; Corinne Coste, directrice de l’hôtel; Pascal Benvenuti, gérant d’un hôtel-restaurant

 

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