Des trains neufs et plus rapides, c'est ce que promet l'Etat dans le cadre d'un gros contrat entre la SNCF et Alstom.
L'Etat va financer de nouveaux trains en Normandie "pour un montant de 720 millions d'euros" annonce Alain Vidalies le secrétaire d'État chargé des Transports, la région ayant décidé de reprendre d'ici 2020 les trois lignes la traversant (Paris-Caen-Cherbourg, Paris-Granville, Paris-Rouen-Le Havre) et éventuellement la ligne Caen-Le Mans-Tours si Hervé Morin président de la Normandie trouve un accord avec les autres régions concernées.
En outre, la SNCF lancera "d'ici la fin de l'année" un appel d'offres "à la demande de l'Etat" pour acquérir de nouveaux trains destinés à trois lignes Intercités "structurantes",
"Le gouvernement s'est engagé à acquérir d'ici 2025 des rames neuves (...) pour un montant d'environ un milliard d'euros", destinées aux lignes Paris-Clermont-Ferrand, Paris-Limoges-Toulouse et Bordeaux-Toulouse-Marseille, a déclaré Alain Vidalies lors d'une conférence de presse.
Le principe d'un appel d'offres était acté depuis février, mais le périmètre incluait à l'époque une quatrième ligne (Paris-Caen-Cherbourg) et le montant évoqué s'élevait
à 1,5 milliard d'euros.
Comme annoncé en début d'année, les nouveaux trains devront pouvoir rouler à 200 km/h. Une option pour "un matériel plus rapide, apte à circuler sur les lignes à grande vitesse" (LGV) sera incluse pour la liaison Bordeaux-Marseille, a précisé le secrétaire d'Etat aux Transports, en référence au projet de LGV Bordeaux-Toulouse.
D'autres critères seront intégrés à l'appel d'offres pour garantir "un très haut niveau de confort et de services", comme une "acoustique silencieuse", la vidéosurveillance ou l'accès à internet, a-t-il ajouté.
Autre annonce, le renouvellement complet à partir de 2017 des trains sur trois autres lignes Intercités (Nantes-Bordeaux, Nantes-Lyon, Toulouse-Hendaye) "sur la base du marché existant entre la SNCF et Alstom", sans chiffrer cependant le coût de cet "effort sans précédent".
Alstom, qui redoute un "trou de production" dans ses usines françaises, indique ne pas savoir si cet engagement se traduira en commandes supplémentaires ou si ces trains font partie des 34 commandés en 2013 et des 30 autres annoncés en février.