L'assassin présumé venait de purger une peine de prison pour viol. Il aurait dû quitter le pays dans le cadre d'une décision d'expulsion administrative. Mais le ressortissant africain aurait joué d'une incertitude sur sa nationalité. Le procureur de la République de Rouen répond à nos questions.
Le suspect arrêté en fin de semaine dernière avait purgé une peine de 8 ans d'emprisonnement suite à un viol. Il est sous le coup d'une OQTF, une obligation de quitter le territoire français. Il n'aurait pas dû se trouver dans les rues de Rouen dans la nuit du 19 au 20 décembre 2015. Les caméras de vidéo surveillance l'ont filmé à plusieurs reprises. Sur les images, on voit l'homme de 34 ans en compagnie des deux victimes.
L'accusé nie mais son ADN a été trouvé sur le corps d'une des victimes affirme le procureur de Rouen, Jean-François Bohnert.
Quant à la présence de l'homme à Rouen alors qu'il aurait dû avoir quitté la France depuis plusieurs jours, le procureur explique que l'incertitude sur la nationalité de l'homme, qui se dit tour à tour rwandais ou ougandais, est à l'origine du délai.
Il sera présenté à un juge d'instruction demain matin.
Les précisions de Stéphane Gérain et Félix Bollez :