Attention aux retours du travail ou de l’école ce lundi 30 mai : la grève quotidienne à la TCAR reprend pour plus d’un mois…
Retour difficile…
A partir de ce lundi il va falloir ou s’organiser, ou prendre la voiture ou bien encore faire preuve de beaucoup de patience si l’on prévoit de se déplacer dans l’agglomération rouennaise avec les transports en commun. A l’appel du syndicat CGT, les conducteurs de bus et de tramways (métro) vont encore une fois cesser le travail chaque jour pendant 55 minutes. Soit le matin, soit en fin d’après-midi. C'est-à-dire aux heures de pointe.Conséquence de ce que certains appellent "une grève perlée" : les bus s’arrêtent, les passagers sont priés de descendre (parfois sans ménagement et même en "rase campagne") et tout le monde attend… Sauf qu’il faut parfois plus de deux heures pour que la circulation des bus et surtout des tramways redevienne normale.
Les horaires de la grève de cette semaine :
- Lundi 30 mai : grève de 16h30 à 17h25
- Mardi 31 mai : grève de 7h30 à 8h25
- Mercredi 1er juin : grève de 17h00 à 17h55
- Jeudi 2 juin : grève de 8h00 à 8h55
- Vendredi 3 juin : grève de 16h00 à 16h55
Les lignes Métro - TEOR - Fast - 5 - 6 - 8 - 11 - 13 - 20 - 22 - 40 - 41 - Noctambus pourraient être affectées par ces mouvements.
Une grève impopulaire
A l’origine de ce mouvement social : des revendications portant sur une augmentation des salaires. Mais au fil des mois, ces grèves à répétition quotidiennes d’une heure sont de plus en plus impopulaires et de moins en moins bien comprises par les clients de la TCAR (la société qui gère les transports en commun de l’agglo de Rouen), qui s’estiment pénalisés. Et c’est surtout le cas des abonnés.Une exaspération qui s’ajoute à une mauvaise image globale des transports en commun que perçoivent de nombreux clients de la TCAR qui déplorent (notamment sur les réseaux sociaux) un service de plus en plus cher pour une qualité de moins en moins bonne (personnel pas aimable, conduite "sportive" des véhicules, stations souterraines du métro sales et mal éclairées, escalators en panne et ascenseurs à l’arrêt (ou transformés en pissotières).
Une situation qui pousse ceux qui ont besoin de se déplacer pour aller travailler ou pour se rendre à des examens à renoncer à utiliser les transports en commun et à venir en voiture.
Depuis plus d’une semaine une pétition circule afin de réclamer un remboursement ou un dédommagement du préjudice subi par les abonnés. Quant à la Métropole de Rouen, elle envisage un recours juridique pour contraindre la TCAR (entreprise privée et filiale de la multinationale Transdev qui agit par délégation de service public pour exploiter les transports en commun pour le compte de la Métropole Rouen Normandie) de trouver une solution à cette crise.