La nordiste a téléphoné ce vendredi soir à son avocat en présence de journalistes pour communiquer son espoir prudent d'être libérée bientôt. Elle est emprisonnée depuis exactement 7 ans.
La Française Florence Cassez, emprisonnée depuis sept ans au Mexique pour enlèvements, s'est dite convaincue vendredi de sa libération "dans
les mois qui viennent", à l'issue de l'examen de son cas début 2013 par la Cour suprême de ce pays.
"Je tiens à dire à tous ceux qui s'en inquiètent que je vais bien et que mon état d'esprit est bon, autant qu'il est possible dans une situation d'enfermement loin de mon pays, loin des miens", a-t-elle dit dans une déclaration lue au téléphone à des journalistes réunis au cabinet de son avocat lillois, Frank Berton.
"Mon état d'esprit est bon car j'ai la conviction qu'enfin la vérité est en marche et qu'elle conduira à ma libération dans les mois qui viennent", a ajouté celle qui, à 38 ans, entamera sa huitième année de détention samedi. "J'ai envie d'être sereine et positive".
Un ultime recours est actuellement étudié par la Cour suprême du Mexique, qui avait refusé de décider une remise en liberté fin mars, bien que la majorité des cinq juges ait relevé de graves violations des droits de la défense dans l'instruction. Me Berton a dit espérer une audience à la Cour suprême "fin janvier-début février 2013".
Arrêtée en décembre 2005, Florence Cassez purge une peine de 60 ans de prison pour sa participation, qu'elle a toujours niée, à des enlèvements,
aux côtés de son compagnon de l'époque.
"Mon cas est devenu emblématique"
L'espoir de Florence Cassez se fonde notamment sur l'entrée en fonction d'un nouveau président au Mexique, début décembre, et sur le renouvellement
de la Cour suprême avec l'arrivée de deux nouveaux juges, dont l'un à la Première chambre de cette instance qui sera chargée de statuer sur son dossier, a indiqué Me Berton.
La Française a dit également bénéficier du soutien d'"une bonne partie de l'opinion publique mexicaine", pour qui son cas est devenu "emblématique", a-t-elle souligné. "On fait référence à mon cas comme une évidence d'un montage, comme une évidence d'une injustice, comme une évidence d'un procès qui n'a pas été équitable", a-t-elle souligné.