Pendant trois ans, le photographe est allé au moins une fois par semaine sur le chantier du Louvre-Lens, sortant chaque mois une centaine de meilleures images pour Eiffage. En voici un aperçu...
Rencontré le 4 décembre 2012, lors de l'inauguration du musée, dans la galerie du temps, Jean-Christophe Hecquet attire l'attention en tendant en l'air son appareil photographique, au bout d'un monopode.
Le photographe explique "bricoler et s'amuser" en cherchant un nouvel angle de vue. Il déclenche avec le retardateur et vise comme il peut pour prendre la photographie.
Photographe du chantier, cela fait trois ans qu'il arpente le chantier avec ses appareils. Aujourd'hui, pour lui, l'inauguration du musée est signe d'une certaine tristesse. "Je ressens une nostalgie. On se sentait chez soi, avec les ouvriers, tous ceux qui ont travaillé sur le chantier... Et puis, après, c'est quelque chose que l'on donne...J'ai une pensée pour tous les compagnons, les gens du bâtiment, ceux qui ont travaillé dans l'ombre, pas forcément dans la lumière aujourd'hui, et avec qui j'ai collaboré pendant trois ans..."
Retour aux sources
L'émotion est grande. Une tranche de vie de trois ans est en train de se terminer. "Je repense à mon enfance : mon école primaire était à 200 m du musée à vol d'oiseau. C'est à l'ancien centre culturel situé à l'actuelle maison du projet Louvre-Lens que j'ai découvert la photographie. C'était vraiment une chance pour moi de réaliser ce travail."
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Sur le chantier, Jean-Christophe Hecquet se souvient notamment de l'ambiance qui y régnait : "Cela parlait Néerlandais, Italien, Polonais... J'y allais au moins une fois par semaine et parfois je choisissais le week-end quand le chantier était à l'arrêt pour trouver une nouvelle ambiance."
Aujourd'hui, le photographe pense à une exposition retraçant l'évolution du chantier et à un livre pour "ne pas faire dormir les images". Un prochain projet ? "Si possible, le stade Bollaert de Lens" - qui devrait être rénové pour accueillir l'Euro 2016 de football.
Jean-Christophe Hecquet en quatre dates
Naissance à Bénifontaine (Pas-de-Calais) en 1960Crée son atelier de photographe avec sa femme Odile en 1983 à La Bassée
Seul à être reçu Meilleur Ouvrier de France de la catégorie photographe en 2007
Photographie le Louvre-Lens de décembre 2009 à aujourd'hui.
