Mauvaise passe pour les Valenciennois. Après la défaite 4-0 contre le PSG, le VAFC s'est de nouveau incliné, cette fois à Rennes.
Après une seule victoire en quatre matches de Ligue 1, le Stade Rennais s'est relancé à domicile face à Valenciennes (2-0), autre équipe qui avait besoin de se rassurer, et recolle ainsi au peloton des prétendants à l'Europe, vendredi lors de la 18e journée.
Les Bretons, sur une pente descendante depuis leur victoire héroïque à Paris (2-1 le 17 novembre), sont quatrièmes à trois points du podium avant la suite de la journée dans un Championnat très serré.
Une bonne façon de laisser derrière eux la défaite à Nice mardi (0-1), concédée à neuf sur un penalty qui avait suscité la colère de leur entraîneur Frédéric Antonetti. Ils devancent de trois longueurs des Valenciennois qui n'ont gagné qu'un seul de leur six derniers matches (1-0 contre Reims, le 1er décembre) et avaient visiblement encore en tête, vu leur entame de match, leur première défaite à domicile de la saison en Championnat, face au Paris SG, mardi (0-4).
Daniel Sanchez, privé de son meilleur passeur Danic, victime d'une fracture du péroné contre les Parisiens, avait choisi de remplacer deux de ses quatre défenseurs (Ducourtioux et Bong sur le banc) par rapport à la déroute de mardi, mais visiblement ces changements n'ont pas eu les effets escomptés, tant la défense nordiste est apparue fébrile lors de la première demi-heure. Celle-ci a ainsi subi les assauts ininterrompus de la triplette offensive Diarra-Pitroipa-Féret, intenable.
Mvila titulaire
Pitroipa, auteur d'une passe décisive sur le sixième but de la saison de Féret, qui trompait du plat du pied Penneteau (5e), avant d'inscrire lui aussi son sixième but lors de cet exercice en contre sur un superbe service de... Féret (71e), n'a cessé de permuter et de provoquer. Il s'est même fait refuser un but pour une main peu évidente (19e) avant de glisser face à Penneteau (43e).Le jeune Diarra (20 ans), titulaire pour la première fois de sa carrière en Championnat, aux dépens d'un Erding décevant (aucun but depuis le 9 novembre), a également été un poison, sans toute fois connaître la réussite (8e, 12e) avant sa sortie à une demi-heure de la fin.
Les hommes d'Antonetti, dont Mvila titularisé pour la première fois depuis son entorse au genou droit contre le PSG, peuvent également remercier Costil, qui a gagné ses duels face à Dossevi (20e), Aboubakar (30e) et Nguette (82e).
Car Valenciennes, après un début de match apathique, est progressivement monté en régime, dominant même la seconde période, et aurait pu égaliser si Aboubakar n'avait pas raté le cadre, seul face au but, sur un centre de Kadir (46e). Mais en ce moment, pas grand chose ne VA à Valenciennes.
Réaction des entraîneurs
Daniel Sanchez (entraîneur de Valenciennes): "On a eu un premier quart d'heure assez difficile puis on a manqué d'efficacité. Quand on a quatre occasions nettes sans marquer, c'est problématique. Car l'efficacité est une donnée essentielle dans le foot. En deuxième période on a fait ce qu'il fallait, on a joué mais après il faut finir... On n'a pas de gros problèmes d'attaque en général, on marque, mais ce soir ça n'a pas été le cas. Je le regrette, ainsi que le deuxième but qu'on offre car on aurait pu revenir en seconde période. On a fait des efforts, on a été assez alertes, dynamiques. Mais c'est bien beau, sans le réalisme. Le contenu ne m'inquiète pas, on ne repart pas avec un non-match. Il faut bien terminer cette première partie, si on gagne le prochain match contre Evian on aura 29 points et le contrat sera rempli. J'ai du mal à expliquer ce premier quart d'heure car on avait mis l'accent dessus, on sait que ça démarre fort ici. Peut-être que le match contre Paris (0-4 mardi) a laissé des traces sur le plan physique et mental."Frédéric Antonetti (entraîneur de Rennes) : "Pour ce troisième match en six jours, avec des organismes fatigués, on a fait une bonne entame, avec vraiment de belles choses, mais on aurait dû se mettre à l'abri. Puis, quand on a desserré le pressing, on a connu des problèmes face à bonne équipe. Quand on manque un peu de jus, on n'arrive pas à bien défendre car on ne sais pas défendre en reculant. Mais avec des cadres présents, de l'abnégation, du courage, des qualités qu'on possède, on a réussi à gagner. En deuxième période
on a un peu resserré les boulons, car ils ont dominé mais eu moins d'occasions. Quand je refais le fil de ces six derniers mois, vu comment on est parti, avec seulement 12 joueurs de champ qui avaient joué en première division, avec tous les pépins qu'on a connus, les blessés ou l'affaire Mvila et Mavinga, des épisodes extraordinaires, comme la tête d'Ahamada (égalisation de Toulouse dans les arrêts de jeu fin septembre, ndlr) ou le match contre Nice (0-1 mardi sur un penalty contesté et à 9), malgré tout on est resté au contact. On est bien conscient que l'on a des progrès à faire et que des équipes nous sont supérieures, mais on est là, on s'accroche avec nos qualités. L'équipe a une bonne attitude quelles que soient les circonstances, je sais que je peux compter sur les gars, c'est important pour un entraîneur."