Etincelant pendant un match, terne le suivant, Dimitri Payet ne parvient toujours pas à enchaîner les performances de haut vol, ce qui aiderait pourtant le LOSC, qui joue à Reims ce samedi, à mieux figurer au classement.
Payet, décisif mardi contre Toulouse (une passe décisive et un but magnifique), possède de loin les meilleures statistiques des attaquants du Losc. Le Réunionnais en est le co-meilleur buteur en championnat (avec 4 buts, comme Nolan Roux) et le meilleur passeur (6 passes décisives).Mais l'international français âgé de 25 ans, arrivé à Lille à l'été 2011 en provenance de Saint-Etienne, connaît trop souvent des périodes de creux, avec même parfois une certaine nonchalance. Comme lorsqu'il avait manqué un penalty à Copenhague, tiré sans conviction, le 21 août au tour préliminaire de la Ligue des champions.
Plus récemment, il y a aussi eu cette frappe, ce contrôle ou ce centre complètement manqué, en position pourtant idéale, contre Bastia en Championnat (0-0).
Quand, en plus, Payet passe à côté de son match, il est rarement aidé par la chance: coup franc sur le poteau face à Bastia (0-0) et frappe sur la barre en fin de match contre Valence en C1 (défaite 1-0).
Sifflé contre Valence
Payet a payé son mauvais match devant Bastia en se faisant siffler lors du match suivant à domicile contre Valence.
Pourtant, Rudi Garcia, qui se montre très patient avec le joueur, n'accorde pas trop d'importance à ces sifflets, expliquant que les "vrais supporteurs", eux, ne sifflent pas: "Il ne faut pas oublier qu'avant on avait 17.000 supporteurs (au Stadium) et qu'aujourd'hui on a 40.000 spectateurs de moyenne dans le (Grand) stade. Les 17.000 supporteurs ont suivi mais il reste 20.000 spectateurs. Ceux qui de temps en temps sifflent ont certainement leurs bonnes raisons mais ce qui compte c'est l'attitude de nos supporteurs".
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Ayant choisi de se protéger en refusant les interviews jusqu'à la trêve, selon son club, c'est son entraîneur qui parle pour lui: "Il le vit bien, il est très joyeux, il rigole beaucoup dans le vestiaire. Mais ça c'est plutôt sa manière d'être à l'intérieur du groupe".
"C'est un garçon plutôt agréable à côtoyer et souriant", assure encore Rudi Garcia, qui ose toutefois une petite critique: "Parfois, il est énervé. Ce qui me plaît c'est qu'il a du caractère. S'il n'a pas de caractère, il ne réussira pas. Mais il faut aussi être content de ce qu'on fait et s'ouvrir un petit peu. Je trouve qu'il est souvent fermé vis-à-vis de l'extérieur. Sur ce plan-là, il gagnerait à s'apaiser un peu".
Par contre, Rudi Garcia estime qu'il serait "trop simple" de dire que si Payet jouait tout le temps comme il l'a fait contre Toulouse, l'équipe serait beaucoup mieux classée: "Il faut que tout le monde soit à son meilleur niveau. Si c'est le seul, cela ne va pas suffire".