Le tribunal d'Avesnes-sur-Helpe a déclaré cet après-midi nulle la procédure pour diffamation intentée par le maire de Maubeuge à l'encontre des éditeurs et de deux journalistes du magazine féminin Causette.
La plainte engagée par Rémi Pauvros avait été jugée le 24 octobre dernier par le tribunal correctionnel d'Avesnes-sur-Helpe.
"Droit de cuissage à la mairie", l'enquête du magazine féminin à l'origine des poursuites
Parmi les dossiers évoqués, la mairie de Maubeuge. Selon Causette «l'horreur aurait duré cinq ans», entre 2006 et 2011, pour une collaboratrice de la mairie de Maubeuge. Il est question de viols, agressions et harcèlement.
Selon le témoignage recueilli par l'AFVT (l'Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail), des élus, un directeur de cabinet et un salarié de la fédération du Nord du Parti Socialiste seraient les auteurs des agressions.
«Au bout d'elle-même, la jeune collaboratrice va trouver dans la tentative de suicide sa seule échappatoire», écrivaient les journalistes de Causette.
Selon Causette, Martine Aubry, en tant que patronne du PS à l'époque, aurait reçu un courrier l'alertant sur ces faits. Elle n'aurait pas réagi.
Sur France Inter, la maire de Lille avait répondu n'avoir jamais été alertée sur ces cas d'élus socialistes suspectés ou condamnés pour des violences faites aux femmes.
Rémi Pauvros prend acte de la décision
Dans un communiqué publié cet après-midi, le maire de Maubeuge dit "attendre de connaître la motivation de cette décision pour décider des suites qu' (il donnera) à cette procédure."