Le prieur de l'institut Sainte-Croix de Riaumont (près de Liévin), se bat pour récupérer quatre anciennes cloches de Notre-Dame de Paris. Il a saisi la justice.
4 cloches qui font des envieux
le Père Alain Hocquemiller de Riaumont a fait mettre ces vieilles dames de bronze sous protection judiciaire, de peur qu'elles ne soient vouées à être fondues. Angélique-Françoise (1915 kg), Antoinette-Charlotte (1335 kg), Hyacinthe-Jeanne (925 kg) et Denise-David (767 kg) ont été déposées du clocher de Notre-Dame de Paris le 20 février dernier. Elles sont depuis stockées en Normandie, en attente de leur sort aujourd'hui toujours inconnu.Des cloches qui sonnaient faux
Ces cloches installées en 1856 dans la Tour nord de Notre-Dame de Paris seront remplacées en 2013 parce qu'elles ne s'accordaient pas au grand bourdon du monument. En cause, la mauvaise qualité de leur bronze notamment.Des cloches "sacrées !"
Malgré des qualités remises en cause, le prieur de la communauté Sainte-Croix de Riaumont insiste sur sur le caractère historique de ces cloches, et s'oppose à leur éventuelle destruction."Quelle que soit leur valeur musicologique, elles sont des témoins des grandes heures de la capitale : elles ont sonné l’armistice de 1918, la libération de Paris et la visite de Jean Paul II en 1980 !" insite le Père Alain Hocquemiller.
Propriété de l'Etat
L'avenir de ces quatres vieilles cloches dépend aujourd'hui des Monuments Historiques et de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles)."Elles ne seront ni fondues ni détruites" assure-t-on à Notre-Dame de Paris.
"Il est évident que si, après mûre réflexion, l’Archevêché désignait une autre destination à ces cloches, pour qu’elles continuent de chanter la gloire de Dieu et d’appeler à la prière, je serais déçu mais rassuré" conclut le Père Alain Hocquemiller, qui espère bien voir un jour hisser ces quatres cloches au sommet du clocher de sa future église de Riaumont.