86 anciens salariés de l'usine Bosch sont devant la cour d'appel d'Amiens ce jeudi 24 janvier 2013. Trois ans après avoir été licenciés, ils réclament douze mois de salaires à leur ancien employeur.
Ils reprochent à la société Bosch de ne pas leur avoir proposé un reclassement dans les usines du groupe à l'étranger.
Un reportage de Sophie Crimon et Stanislas Madej; avec : Patrice Tempier, président association les D Boschés; Maître Barbara Vrillac, Avocat des salariés
Barbara Vrillac, avocat de l'association "les Déboschés"
Argument de la direction: aucun salarié ne parle une langue étrangère. A la clef de cette procédure en appel ce sont aussi des dommages et intérêts .
Depuis leur licenciement le manque à gagner de chaque salarié varie de 500 à 800 euros tous les mois.L'association rappelle que Bosch réalise chaque année 53 milliards d'euros de chiffre d'affaire. La décision de la cour d'appel sera rendue le 30 avril.
Le 24 octobre 2011 ils étaient devant les prud'hommes de Beauvais
Bosch a fermé son usine beauvaisienne en 2010. Ses derniers ouvriers se sont surnommés avec ironie les "Déboschés". Ce fleuron de l'industrie picarde a compté jusqu'à 2 600 salariés dans les années 1970. A la fin, ils n'étaient plus que 240. Une partie d'entre eux a saisi les Prud'hommes, pour obtenir une année de salaire supplémentaire en compensation d'un plan de reclassement insuffisant. Pour 200 personnes, seuls 17 postes en reclassement ont été proposés en France et aucun à l'international. De son côté, la direction rappelle qu'aujourd'hui 97% des salariés ont été reclassés.
Un reportage de Arnaud Wust et Jérôme Arrignon avec : Patrice Tempier, président de l'association les D Boschés Barbara Vrillac, avocate des ex salariés de Bosch Beauvais Axel Roude, avocat repésentant Robert Bosch France