L'expert psychiatre qui a examiné vendredi la jeune femme interpellée après un acte de vandalisme jeudi sur "La Liberté..." de Delacroix au Louvre-Lens a conclu à son "irresponsabilité pénale" et demandé son placement d'office en hôpital psychiatrique, a-t-on appris de source judiciaire.
"On s'oriente vers une hospitalisation d'office en établissement psychiatrique, compte tenu des conclusions de l'expert psychiatre mandaté par le parquet, qui a conclu à l'irresponsabilité pénale de cette dame", a déclaré à l'AFP le procureur de Béthune (Pas-de-Calais), Philippe Peyroux.
L'expert psychiatre qui a examiné la jeune femme âgée de 28 ans vendredi durant sa garde à vue au commissariat de Lens (Pas-de-Calais)
a conclu que celle-ci a "le discernement aboli par un problème psychiatrique", a-t-il expliqué.
La jeune femme avait été interpellée jeudi pour avoir inscrit "AE911" au marqueur noir sur le tableau "La liberté guidant le peuple" d'Eugène Delacroix, peu avant la fermeture du musée. Elle avait été appréhendée sur place par un agent de surveillance, aidé par un visiteur.
Conduite samedi en établissement psychiatrique
Elle a été vue en visioconférence vendredi après-midi par un magistrat du parquet de Béthune, qui l'a trouvée "très fatiguée, pas du tout bien dans son assiette et dans son raisonnement", a précisé le procureur. La jeune femme, domiciliée dans le Pas-de-Calais, va faire l'objet d'un arrêté d'hospitalisation d'office qui sera pris par la mairie ou la préfecture, a-t-il indiqué, précisant qu'elle devrait être conduite dans la journée de samedi dans un établissement psychiatrique.
Sa garde à vue a été prolongée vendredi en fin d'après-midi, selon la même source. La direction du Louvre-Lens avait annoncé vendredi après-midi
que l'inscription sur le tableau d'Eugène Delacroix avait pu être "retirée intégralement" et que l'oeuvre serait présentée à nouveau au public dès samedi matin.