Le ministre des Transports Frédéric Cuvillier a déclaré ce vendredi à Lille qu'il allait falloir "remettre dans la bonne direction" le projet mal parti de canal Seine-Nord Europe. Une condition nécessaire pour demander à la mi-2014 1,5 milliard d'euros d'aide financière européenne.
Un serpent de mer coûteux
20 ans qu'on en parle ! Le projet d'envergure pour la région est régulièrement remis en question ou révisé. Le chantier est titanesque. Il doit ouvrir une voie d'eau à grand gabarit large de 54 m et longue de 106 kilomètres. Il doit relier le bassin de la Seine aux 20 000 km du réseau grand gabarit d'Europe du Nord.
Un financement difficile
La facture initiale avait été estimée à 4,3 milliards d’euros. Le gouvernement précédent avait prévu un partenariat public-privé pour la construction et la maintenance du canal. Mais selon Frédéric Cuvillier, l'enveloppe finale aurait été sous-estimée. Le ministre des Transports Frédéric Cuvillier a déclaré ce vendredi à Lille qu'il allait falloir revoir le projet mal parti de canal Seine-Nord Europe pour pouvoir demander au moins 1,5 milliard d'euros d'aide financière européenne en 2014.
"Profitons de l'année et demie qui s'offre à nous pour optimiser (...) remettre le projet dans la bonne direction", a-t-il lancé à une centaine d'élus, chefs d'entreprise réunis par l'association Seine-Nord Europe au Conseil de région du Nord-Pas-de-Calais.
Selon l'AFP, M. Cuvillier s'est voulu rassurant face aux craintes d'un abandon du projet, 10 ans après sa première adoption en conseil interministériel.