Entre les annonces et les démentis, difficile d'y voir clair dans ce dossier. Courageusement, on fait le point !
Un serpent de mer. Voilà 20 ans qu'on en entend parler.... Un projet d'envergure pour la région, remis en question depuis quelques jours. Mais à vrai dire, difficile d'y voir clair dans cet imbroglio. Pour vous, on fait le point :
1- Le canal Seine-Nord, c'est quoi ?
Une voie d'eau à grand gabarit de 106 kilomètres de long qui doit permettre aux péniches de grande taille de relier le bassin de la seine aux 20 000 km du réseau grand gabarit d'Europe du Nord. Le canal doit être accessible à des unités de 4 400 tonnes, et permettre le transport de 13,3 à 15 millions de tonnes de marchandises par an.
Voici le tracé du canal Seine-Nord :
2 - Quand le projet a-t-il été relancé ?
En 2011, par Nicolas Sarkozy, encouragé par le nordiste Jean-Louis Borloo alors ministre de l'Environnement. Sa construction avait été décidée dans le cadre du Grenelle de l'environnement. On parlait alors de la création de 4500 emplois dans un premier temps, et 25 000 à terme.
3 - Pourquoi est-il remis en cause aujourd'hui ?
A cause de son financement, qui n'est pas bouclé. Coût total : entre 4,3 et 4,6 milliards d'euros. Le gouvernement précédent avait prévu un partenariat public-privé pour la construction et la maintenance du canal. Mais depuis, changement de majorité... Selon Frédéric Cuvillier, l'enveloppe finale aurait été sous-estimée, et il a à plusieurs reprises exprimé des doutes sur la capacité des partenaires privés à obtenir un financement de la part des banques.
4- Ce canal va-t-il finalement voir le jour... un jour ?
Vu les rebondissements à répétition, difficile de se prononcer.
C'est Bouygues qui a jeté un pavé dans la mare la semaine dernière en affirmant que le projet était suspendu. "Non, le projet n'est pas suspendu" a affirmé hier Frédéric Cuvillier, lors d'une réunion à Béthune. Le ministre des Transports a déclaré que le "dialogue compétitif" - entendez par-là la recherche de financements - se poursuit. Il a lancé un appel à l'Europe afin d'obtenir des financements supplémentaires.
Le reportage de Nadia Salmi et Jean-Pascal Crinon hier à Béthune :
Le projet n'est pas suspendu nous dit-on.... Et pourtant, le gouvernement a commandé jeudi 30 septembre un rapport sur la faisabilité du projet. Les conclusions seront rendues début 2013.
"Les pistes sont en train de se construire pour un atterrissage dans quelques semaines, quelques mois" a affirmé hier le minsitre des Transports. Bref. Un serpent de mer on vous disait.
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