Le tribunal administratif a rejeté la requête en référé des policiers municipaux et agents de stationnement condamnés pour avoir falsifié des PV, et qui contestaient leur suspension par la mairie de Calais (Pas-de-Calais).
Suspendus pour 10 à 12 mois, les policiers municipaux et agents de stationnement ne devraient pas percevoir leur salaire le temps de la sanction. Les cinq plaignants "méritent des sanctions, mais pas une sanction qui engage l'avenir de leur famille", avait fait valoir le délégué syndical Sud, Gilles Rembotte, à l'audience de jeudi dernier.
Fin septembre, agents et policiers municipaux avaient été condamnés à trois mois de prison avec sursis en correctionnelle. Ils étaient poursuivis pour avoir modifié le numéro de plaque d'immatriculation inscrit sur neuf procès-verbaux de stationnement dressés à l'encontre de connaissances, en y inscrivant le numéro de plaque d'autres automobilistes, à qui les PV ont été indûment adressés.
"Ils veulent se montrer humains mais n'ont pas le droit"
M. Rembotte avait mis en doute l'impartialité du conseil de discipline qui a décidé de la sanction, influencé selon lui par "les articles de la presse locale qui titraient +virés+" avant même la décision.Le syndicaliste avait aussi affirmé que les agents arrivaient sur le terrain "sans formation dans un environnement social très difficile". Face à des "réactions virulentes, ils veulent se montrer humains mais n'ont pas le droit".
L'avocate de la ville avait estimé pour sa part que la sanction était "proportionnée car il y a eu une atteinte manifeste à l'image de la ville de Calais".