Le fabricant de produits en aluminium Constellium, anciennement Alcan, annonce qu'il a reçu une offre ferme de la part de la société d'investissements américaine OpenGate Capital pour le rachat de ses usines de Ham (Somme) et de Saint-Florentin (Yonne).
OpenGate Capital, est un fonds d’investissement américain créé à Los Angeles en 2005 et spécialisé dans l’acquisition d’entreprises de taille moyenne disposant d’un potentiel de croissance et nécessitant une action de revitalisation.OpenGate Capital a investi récemment en France en reprenant plusieurs titres de presse (groupe Fleurus, Arts Magazine, Réponse à Tout) et la papeterie NorPaper. OpenGate dispose, selon Constellium, d'un portefeuille de plus de 15 sociétés en Europe (dont 4 en France), aux Etats-Unis et en Amérique Latine, qui emploient près de 6 000 personnes. Elle a investi dans les secteurs de l'automobile, du bois, du papier, des médias, des services liés à l'informatique et aux télécommunications.
"Constellium répondra à cette offre ferme au terme de la procédure d'information/consultation des instances représentatives du personnel concernées et une fois achevées les différentes formalités préalables à cette vente, dont l'obtention des autorisations réglementaires auprès des autorités administratives", a indiqué la société, héritier de l'ex-Pechiney, dans un communiqué.
Elle avait annoncé en octobre 2012 son intention de céder ces deux actifs, tout en précisant qu'elle les conserverait si elle ne recevait "aucune offre sérieuse et motivée". Les deux sites de Ham (Somme) et de Saint-Florentin (Yonne) sont spécialisés dans la production de profilés aluminium destinés principalement au marché français du bâtiment.
En apprenant cette vente, Stéphane Demilly, le député de la Somme, ne se réjouit pas d’avoir eu raison très tôt.
Il a indiqué dans un communiqué de presse, qu'il serait "vigilant quant aux conditions du rachat de Constellium Ham par OpenGate Capital, en veillant à ce que ce ne soit pas un "coup" financier à court terme, au détriment des salariés" (...) Il regrette par conséquent le temps perdu, qui aurait peut-être permis d’atténuer l’impact social d’un plan de licenciement qui a touché 127 des 200 salariés du site de Ham, avec son cortège d’angoisses pour les familles concernées.