Timoré depuis le début de saison avec Lille, Marvin Martin est en train de s'affirmer et retrouve depuis quelques matches ce jeu qui l'avait révélé à Sochaux et même propulsé un temps en équipe de France.
"A l'image de l'équipe, il est en train de bien finir la saison. Il fallait être un peu patient avec lui, je crois qu'ils l'ont été à Lille et, là, ils sont en train de voir le vrai Marvin Martin", confie à l'AFP Bernard Genghini, entraîneur adjoint à Sochaux, qui connaît très bien le meneur de jeu.
"J'ai pris la CFA (à Sochaux, ndlr) en 2006, jusqu'en 2008. Il avait 18 ans en 2006. C'était quelqu'un qui aimait le jeu, se souvient Genghini. Il était peut-être un petit peu réticent avec la musculation mais toujours très présent, très enthousiaste". "Marvin, ce n'est pas un grand dribbleur, c'est quelqu'un qui aime faire vivre le ballon. Ce n'est pas le garçon qui va partir avec le ballon et dribbler trois, quatre joueurs", explique encore l'adjoint d'Eric Hély à Sochaux, international à 27 reprises dans les années 80.
Il boude les médias
Le N.10 floqué dans le dos, Martin essaie de faire vivre le ballon avec les "Dogues" du Losc, comme il le faisait à merveille avec l'équipe première de Sochaux (2008-2012).Et, profitant de la bonne période de l'équipe, qui vient d'aligner cinq victoires d'affilée en L1, il se montre de plus en plus. Sur le terrain car, en dehors, il
continue de bouder les médias. A Valenciennes, il a été décisif, avec deux corners tirés parfaitement pour les têtes de Rodelin et De Melo, auteurs des deux buts qui ont donné l'avantage au Losc (victoire 3-1). Il en désormais à cinq passes décisives cette saison. Les voici en vidéo.
"C'est un compétiteur"
Mais l'ancien Sochalien aux 15 sélections en Bleu, pour deux buts, revient de loin. Incontournable à Sochaux, passeur décisif hors-pair (17 passes en 2010-2011, 8 la saison dernière), il a eu toutes les peines du monde à se fondre dans le collectif lillois."Il n'a que 25 ans"
"Marvin va de mieux en mieux", confirme l'entraîneur de Lille, Rudi Garcia. "Il était en Bleu avant d'arriver chez nous, il ne l'est plus depuis. Dimitri (Payet) lui a montré le chemin, il est en train de travailler fort avec nous, d'améliorer ses stats. Même si ce n'est pas primordial, ça reste important pour un joueur offensif. Il se sent de mieux en mieux dans le groupe et dans la vie lilloise. On a l'impression qu'il a trouvé ses marques".
"Il n'a que 25 ans. Il a vécu quelques mois difficiles mais c'est ça, une carrière, aussi. Je n'ai pas peur pour lui, il va y arriver et il va revenir en équipe de
France", assure Genghini.