Régulièrement annoncé sur le départ, Rudi Garcia, dont l'équipe affronte Bastia dimanche en L1, continue d'affirmer qu'il sera toujours l'entraîneur de Lille la saison prochaine.
Interrogé presque chaque semaine sur son avenir, Rudi Garcia donne inlassablement la même réponse: "Je me sens bien à Lille et j'ai envie d'aller jusqu'au bout de mon contrat", qui prendra fin en juin 2014.
Après le doublé coupe-championnat en 2011, l'entraîneur nordiste avait déjà annoncé la couleur en faisant le parallèle avec sa carrière de joueur sous le maillot lillois: "Je suis resté six ans en tant que joueur (1982-1988), je pense que c'est aussi une durée intéressante en tant qu'entraîneur".
Les questions sur ses envies de départ commencent donc à l'énerver. Mais c'est la tendance du marché qui impose les diverses hypothèses: l'affection de Rudi Garcia pour l'Espagne est connue. Et si une proposition pour entraîner en Liga se présentait, il aurait sans doute du mal à résister.
Toujours là en juin, "a priori"
Dans l'autre camp, celui de ses employeurs, il y a aussi les données économiques qui dictent désormais le quotidien du Losc. Le technicien lillois est l'un des plus gros salaires de L1, avec près de 200.000 euros bruts par mois. Son départ allégerait la masse salariale du club, l'objectif prioritaire pour la saison prochaine mais il faudrait alors lui payer sa dernière année de contrat.Sur les ondes de RMC, le président Michel Seydoux a affirmé qu'il serait toujours l'entraîneur du Losc en juin, "a priori".
Les " plans B " du Losc
Un départ volontaire apparaît donc comme la seule hypothèse plausible. Encore faut-il que Rudi Garcia ait des offres. Et il ne faudra pas compter sur lui pour les évoquer avant la fin de saison. Depuis son arrivée à Lille en 2008, l'entraîneur veille à ce que ses joueurs privilégient le collectif jusqu'au bout et évitent de s'épancher sur leur avenir dans la presse.On le voit mal ne pas donner l'exemple à un groupe qui devra se séparer de certains éléments d'ici quelques semaines. Parmi eux, Aurélien Chedjou, qui possédait déjà un bon de sortie l'été dernier mais qui est finalement resté, faute de proposition intéressante. "J'ai pris ma décision mais je ne vous la dirai pas", a-t-il lancé en conférence de presse mercredi. La leçon est retenue, le silence est roi dans le camp lillois.
Tous les entraîneurs libres, ou pas, sont annoncés à Lille: de René Girard, qui vient d'annoncer son départ de Montpellier, à Francis Gillot, malgré sa récente prolongation de contrat avec Bordeaux, en passant par Philippe Montanier, à la tête de la Real Sociedad et meilleur ami de... Rudi Garcia, et aussi Antoine Kombouaré, libre de tout engagement.
Mais pour le moment, il ne peut s'agir que de rumeurs, ou de " plans B " pour les dirigeants lillois. Car sauf improbable retournement de situation, c'est bien Rudi Garcia qui a les clés en mains.