Une société qui défend le "made in France" a levé sans problème 19.000 euros auprès d'investisseurs séduits par son produit original, des dessous masculins parfumés. Ils seront fabriqués chez Lemahieu, à Saint-André, près de Lille.
L'"Indomptable" sera fabriqué en France par "Le Slip français", une société fondée en 2011 par Guillaume Gibault, un entrepreneur de 27 ans, qui a décidé de surfer sur la vague du "made in France" défendu par le gouvernement.
"Vous voulez changer le monde, vous voulez changer les choses, commencez par changer de Slip !", a lancé Guillaume Gibault sur le site de financement participatif www.mymajorcompany.com, qui a déjà collecté 19.000 euros pour le projet.
Vous recevez le Slip : il ne sent rien. Vous enfilez le Slip : il ne sent rien. Vous commencez à marcher : Vous sentez bon du Slip !
"Le parfum pris dans des micro-capsules se diffuse dès que le slip est en mouvement et fera son effet à chaque fois qu'il est porté jusqu'à 30 lavages", écrit le Slip français.
"C'est un parfum assez masculin, pas très fort, à base de musc et de poire", précise à l'AFP le jeune entrepreneur qui fait fabriquer ses dessous en Dordogne et à Saint-André.
Pour les slips parfumés, c'est l'usine Lemahieu, l'un des derniers fabricants textile français, qui a eu l'idée de contacter "Le slip français" pour envisager une collaboration car la technique de micro-encapsulation (des micro-capsules sont greffées sur le textile. Elles libèrent leurs principes actifs au contact de la peau) a été crée par l'entreprise andrésienne. : « Ça a été très rapide, racontent dans La Voix du Nord, Édith Lemahieu et son époux Olivier Diers, codirecteurs de l'usine. Quand on l'a contacté il y a trois mois, la micro-encapsulation a fait tilt tout de suite pour lui. Nous avons trouvé son concept intéressant. Il met en avant la fabrication française et nous sommes le dernier fabricant de sous-vêtements en France. Nous sommes dans la complémentarité. »
Cela montre qu'on est capable d'innover en France.
La société "Le slip français" qui emploie cinq personnes à son siège à Paris, a déjà vendu 20.000 slips bleus, blancs ou rouges pour sa première année d'existence, et vise des marchés étrangers, au Japon par exemple.
Son patron affirme qu'elle dégage déjà du profit: "Cela montre qu'on est capable d'innover en France", ajoute-t-il avec des mots qui semblent sortir d'un discours du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, chantre du patriotisme industriel.