Le tribunal de commerce d'Arras a mis en délibéré au 22 mai sa décision concernant le fabricant de lasagnes Fraisnor, en redressement judiciaire depuis le 6 mars, après la crise dite du cheval, a-t-on appris auprès du syndicat CGT, à la sortie de l'audience.
L'administrateur judiciaire a réclamé comme prévu la liquidation du fabricant de lasagnes fraîches, qui emploie 110 personnes. La CGT, qui avait demandé un renvoi de l'audience, n'a pas obtenu gain de cause, a-t-on appris auprès du syndicat.
Fraisnor avait été placé en redressement judiciaire avec une période d'observation de deux mois, à la suite d'un effondrement de ses ventes lié au scandale de la viande de cheval.
La société fabriquait chaque mois 700 tonnes de lasagnes fraîches, en majorité au boeuf et au porc, vendues dans toutes les grandes et moyennes surfaces françaises, sous marque distributeur.
La communauté urbaine d'Arras, qui a voté le rachat des bâtiments de Fraisnor pour 2,5 millions d'euros, pour sauvegarder l'emploi et apporter de la trésorerie à l'entreprise, a déjà versé 300.000 euros.
Mais depuis le 2 mai, l'usine qui se trouve à Feuchy (Pas-de-Calais), près d'Arras, est à l'arrêt, faute de matières premières.
La communauté urbaine craint qu'il n'y ait pas de plan de continuation de l'entreprise.