L'entreprise Fraisnor, spécialisée dans la fabrication de lasagnes fraîches, en grande difficulté depuis le scandale de la viande de cheval, pourrait être sauvée grâce au rachat des bâtiments par la communauté urbaine d'Arras.
Les cent dix salariés de l’entreprise Fraisnor ont été reçus ce vendredi matin à la préfecture d’Arras. Et ils en sont ressortis soulagés, rassurés. La communauté urbaine d’Arras leur a annoncé qu'elle avait décidé de racheter le bâtiment de l'entreprise, pour 2,5 millions d'euros. La décision devrait être votée vendredi 21 mars, en conseil communautaire. "Cette entreprise est viable", a déclaré à l'AFP le président de la communauté urbaine d'Arras Philippe Rapeneau: "L'objectif est de lui permettre de continuer, de sauver les 120 emplois".
Reprise de la production lundi ?
Une façon d'aider financièrement indirectement l'entreprise. Un moyen de lui redonner rapidement de la trésorerie. Ce dont elle manque le plus depuis le scandale de la viande de cheval retrouvée dans des lasagnes. La production pourrait d'ailleurs reprendre dès lundi. Les commandes sont là. Et le Conseil général devrait inciter les cantines à commander des lasagnes Fraisnor.
"On est optimistes mais en restant prudents", a déclaré à l'AFP Christian Delépine, délégué CGT de Fraisnor. "Cela permettrait d'avoir de l'argent frais assez vite pour repartir sur de bonnes bases". "On est débordé de commandes mais pendant trois semaines on n'a pas produit assez, la trésorerie ne rentrait pas", a-t-il expliqué.
Fraisnor, qui fabriquait chaque mois 700 tonnes de lasagnes fraîches, avait été placé mercredi en redressement judiciaire par le tribunal de commerce
d'Arras avec une période d'observation de deux mois.
La société a vu ses commandes chuter de 70% depuis le scandale de la viande de cheval et une partie de ses 110 salariés ont été mis au chômage technique.