Le procès de Gérard Dalongeville s'est ouvert ce lundi après-midi devant le tribunal correctionnel de Béthune. L'ancien maire d'Hénin-Beaumont comparaît notamment pour détournements de fonds publics.
Le procès pour détournements de fonds publics, auquel le principal prévenu, l'ancien maire d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) Gérard Dalongeville, a fait citer à témoigner le président François Hollande, s'est ouvert ce lundi après-midi devant le tribunal correctionnel de Béthune. M. Dalongeville, 42 ans, maire de 2001 à 2009, un temps sous l'étiquette socialiste, comparaît - aux côtés de vingt autres prévenus - pour "détournement de fonds publics", "faux et usage de faux", "favoritisme" et "corruption", des délits passibles de dix ans de prison et 150.000 euros d'amende.
"J'attends ce moment avec impatience"
"J'entends dire toute la vérité pendant trois semaines, même si elle ne fait pas plaisir à certains et à certaines", a déclaré à la presse l'ancien maire, à son
arrivée au palais de justice peu avant 13H30. "J'attends ce moment avec impatience, qu'on puisse avoir toute la lumière sur ces affaires du Pas-de-Calais" après "quatre ans d'instruction, quatre ans pénibles", a ajouté M. Dalongeville, souriant, chemise blanche sous costume sombre.
Interrogé sur l'"invitation à témoigner" adressée à François Hollande, comme ancien premier secrétaire du Parti socialiste, M. Dalongeville a estimé que "quand on est à Solférino (siège du PS à Paris, ndlr) pendant onze ans, on doit connaître parfaitement, intimement la fédération du Pas-de-Calais, qui est la première de France".
Un système de fausses factures
La justice soupçonne M. Dalongeville -qui avait dénoncé un "financement occulte" dans la fédération socialiste du Pas-de-Calais en cours d'instruction- d'avoir mis en place un système de fausses factures entre 2006 et avril 2009, au bénéfice de sociétés qui n'ont jamais honoré les prestations correspondantes, pour un montant qui pourrait atteindre quatre millions d'euros. Le procès doit durer jusqu'au 14 juin.